15 déc. 2013

Nicholas kalmakoff

" Singulier fut dès son enfance nourri de fantastique par sa gouvernante allemande. Sorti en 1895 de la très aristocratique École impériale de droit de Saint-Pétersbourg, il n'en retient guère, mais pour la vie, que la raideur, une certaine morgue et le goût des duels. Plusieurs années durant, en Italie, un travail à l'hôpital le confronte quotidiennement à l'anatomie de corps souffrants tandis qu'il se met, seul, à la peinture qui devient bientôt son unique préoccupation. Malgré des expositions avec le groupe du Monde de l'art (Mir Iskusstva), il reste une figure isolée. Après la révolution, il fuit dans les pays Baltes où il continue à peindre tout en rêvant d'un possible retour. Pourtant, en 1924, il quitte les marches de ce qui tarde à redevenir l'empire russe et se fixe définitivement à Paris. Il aura encore deux expositions, l'une à Bruxelles en 1924, l'autre à Paris en 1928, avant de sombrer dans l'oubli et le dénuement. Mais il continue de peindre, et les tableaux s'accumulent tandis qu'il relit indéfiniment Le Chef-d'œuvre inconnu de Balzac. En 1941, à soixante-huit ans, il rencontre sa dernière femme, une voisine guatémaltèque entre deux âges, également compagne, à ce qu'il semble, d'un pope. Six ans plus tard elle le met à l'hospice russe pour vieillards indigents de Chelles et confisque ses toiles. Il meurt en 1955. C'est au hasard des Puces et à la perspicacité de deux passionnés, Georges Martin du Nord et Bertrand Collin du Bocage, que nous devons la redécouverte de Kalmakoff. Deux expositions ont suivi à Paris, l'une en 1964 à la galerie Motte et surtout la grande rétrospective de 1986 au musée-galerie de la Seita, au catalogue de laquelle nous devons l'essentiel de notre information, ont révélé au grand public une œuvre et un destin si cohérents dans leur étrangeté qu'ils pourraient être inventés.

Inquiétant, sulfureux, halluciné, Gustave Moreau revu par une Byza […] "

(Source : Universalis)

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Kalmakoff Nicholas - Self-portrait The Crown of Thorns - 1922
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Kalmakoff's forename is also translated as 'Nicolas' / 'Nicholas' / 'Nicolai'. His surname is also listed as 'de Kalmakoff'.

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KALMAKOFF Nicholas
[1873 - 1955]
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Kalmakoff Nicholas - amphitrite - 1927
kalmakoff Nicholas - Aphrodite with Eros and Anteros
Kalmakoff Nicholas - Artemis and Sleeping Endymion
Kalmakoff Nicholas - ASTARTE - 1926
Kalmakoff Nicholas - Atlas and the Hesperides - 1911
Kalmakoff Nicholas - Black amazons
Kalmakoff Nicholas - Esprits familiers
Kalmakoff Nicholas - Gateway to Dreams - 1922
kalmakoff Nicholas - Girl and the devil
Kalmakoff Nicholas - Inca king
Kalmakoff Nicholas - L'ange de l'abîme
Kalmakoff Nicholas - Leda and the Swan - 1917
Kalmakoff Nicholas - Leda et le cygne dans l'eau
Kalmakoff Nicholas - Mantle of Roses -1912
Kalmakoff Nicholas - Medusa - 1926
Kalmakoff Nicholas - Unkown title
Kalmakoff Nicholas - Monster
Kalmakoff Nicholas - Death and the maiden
Kalmakoff Nicholas - Narcisse
Kalmakoff Nicholas - Pas de deux
Kalmakoff Nicholas - PUSS N' BOOTS
Kalmakoff Nicholas - Salomé
Kalmakoff Nicholas - Satana
Kalmakoff Nicholas - Self Portrait as John the Baptist - 1921
Kalmakoff Nicholas - The apparition
Kalmakoff Nicholas - The Chalice - 1924
Kalmakoff Nicholas - The death
Kalmakoff Nicholas - The Sphinx - 1926
Kalmakoff Nicholas - The spring - 1911
Kalmakoff Nicholas - The tent (book cover)
Kalmakoff Nicholas - The Wife of Satan - 1919
Kalmakoff Nicholas - The Wrath of War - 1917
Kalmakoff Nicholas - Three Black Women Before a Serpent - Illustration for The Tent - 1921
Kalmakoff Nicholas - Tree black women
Kalmakoff Nicholas - Two women and a stag - 1925
Kalmakoff Nicholas - Unkown title
Kalmakoff Nicholas - Unkown title
Kalmakoff Nicholas - Unkown title
Kalmakoff Nicholas - Woman and Buddha - 1924
Kalmakoff Nicholas - Woman with Leopard
Kalmakoff Nicholas - Woman, Buddha and Monster
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" Kalmakoff’s beautiful paintings turn up most often (if at all) in collections of Symbolist art although most of his work comes after the Symbolist period which was pretty much killed off by the revelations of Cubism. Like Harry Clarke, Kalmakoff is one of those artists who evidently felt that the aesthetics of the 1890s required further exploration; like Clarke there’s also some interesting occult illustration going on. Unlike Clarke (whose work appeared in lavish illustrated books and stained glass window designs) he had to contend with an art world that had little time for imagination unless it was presented in a Surrealist package."

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Kalmakoff Nicholas - Self-Potrait with a Black Woman - 1923
Kalmakoff Nicholas - Self-Potrait with a Black Woman - 1923
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La Mort des Amants

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux;
Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.

Charles Baudelaire


The Death of Lovers

We shall have beds full of subtle perfumes, 
Divans as deep as graves, and on the shelves 
Will be strange flowers that blossomed for us 
Under more beautiful heavens.
Using their dying flames emulously, 
Our two hearts will be two immense torches 
Which will reflect their double light 
In our two souls, those twin mirrors.
Some evening made of rose and of mystical blue 
A single flash will pass between us 
Like a long sob, charged with farewells;
And later an Angel, setting the doors ajar,
Faithful and joyous, will come to revive
The tarnished mirrors, the extinguished flames. 

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Kalmakoff Nicholas - Unkown title
Kalmakoff Nicholas - Chapelle Fortin - The Triumph of Man

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