« Né en 1877, Alfred Kubin appartient, à quelques années près, à la génération symboliste et son œuvre est d’ailleurs systématiquement représentée dans les ouvrages ou expositions d’ensemble consacrées à ce « mouvement ». L’œuvre, comme celui de Kupka, débute pourtant plutôt au début du XXe siècle et se poursuit encore après la Seconde Guerre mondiale. »
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| Alfred Kubin - Dessin |
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Alfred Kubin
[ 1877 - 1959 ]
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« Je suis l’organisateur de l’incertain, du tremblant, de la pénombre, de l’onirique ».
Alfred Kubin
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« Quand l’imagination excitée se fixe sur une chimère, celle-ci finit par se matérialiser tôt ou tard »
Alfred Kubin
Alfred Kubin
[ 1877 - 1959 ]
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« Je suis l’organisateur de l’incertain, du tremblant, de la pénombre, de l’onirique ».
Alfred Kubin
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| Kubin Alfred - Illustrations for Samalio Pardulus - 2 - 1911 |
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| Kubin Alfred - Illustrations for Samalio Pardulus - 1911 |
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| Kubin Alfred - 1903 |
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| Kubin Alfred - Adoration |
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| Kubin Alfred - Army - 1903 |
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| Kubin Alfred - Camel-like dead anmial -1904 |
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| Kubin Alfred - Clair de lune |
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| Kubin Alfred - Drawing unknown tittle |
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| Kubin Alfred - Drawing |
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| Kubin Alfred - Dream animal - 1903 |
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| Kubin Alfred - Drought -1948 |
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| Kubin Alfred - Epidémie |
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| Kubin Alfred - Every night a dream visits us - 1904 |
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| Kubin Alfred - Haushamerlinde |
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| Kubin Alfred - Heidnisches Opfer - 1900 |
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| Kubin Alfred - Illustration for The White and the Black Bride by Brothers Grimm |
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| Kubin Alfred - In memoriam 8. Mai 1887 - 1930 |
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| Kubin Alfred - La fiancée de la mort |
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| kubin Alfred - La mort à cheval |
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| Kubin Alfred - Man in a Storm |
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| Kubin Alfred - Nervous breakdown -1954 |
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| Kubin Alfred - Nuestra madre tierra - 1901-02 |
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| Kubin Alfred - Pocalunek - 1903 |
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| Kubin Alfred - Quadrille -1947 |
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| Kubin Alfred - Ravens - 1941 |
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| Kubin Alfred - Starvation - 1901 |
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| Kubin Alfred - Strangulation - 1946 |
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| Kubin Alfred - Symbols - 1938 |
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| Kubin Alfred - The army |
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| Kubin Alfred - The black panther - 1907 |
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| Kubin Alfred - The brood - 1906 |
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| Kubin Alfred - The goat - 1904 |
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| Kubin Alfred - The haunted house |
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| Kubin Alfred - The idol - 1903 |
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| Kubin Alfred - The Lady on the Horse - 1900 |
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| Kubin Alfred - The past - 1902 |
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| Kubin Alfred - The persued one |
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| Kubin Alfred - The rat house |
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| Kubin Alfred - Thou shalt not kill - 1901 |
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| Kubin Alfred - Vanity - 1899 |
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| Kubin Alfred - Vor den Stufen - 1900 |
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| Kubin Alfred - War horse 1950 |
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| Kubin Alfred - Water spirit and udine - 1918 |
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| Kubin Alfred - Wolf - 1920 |
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| Kubin Alfred |
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| Kubin Alfred - Black mass - 1905 |
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| Kubin Alfred - Danger - 1901 |
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| Kubin Alfred - Der büsser |
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| Kubin Alfred - Der sumph - 1905 |
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| Kubin Alfred - Into the unknown - 1901 |
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| Kubin Alfred - Le saut de la mort |
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| Kubin Alfred - L'étang |
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| Kubin Alfred - Madame |
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| Kubin Alfred - One woman for all - 1901 |
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| Kubin Alfred - Solitary tower |
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| Kubin Alfred - Spectre of the sea |
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| Kubin Alfred - The bat |
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« Quand l’imagination excitée se fixe sur une chimère, celle-ci finit par se matérialiser tôt ou tard »
Alfred Kubin
« Lecteur de Schopenhauer, esprit tourmenté mais cultivé, Kubin puise aux sources des contes et de la philosophie ; il regarde aussi Max Klinger qu’il admire et d’autres symbolistes (de Groux, Munch, Redon, Ensor qu’il cite dans son autobiographie), mais au-delà de ces « influences », comment ne pas percevoir l’irréductible singularité de son art. Parfois le dessinateur raille cruellement ses semblables ou use d’une imagerie qui touche à la caricature très lisible et à la dénonciation du monde moderne (Le « Finis Latinorum » de Péladan dessiné par Alexandre Séon n’est pas si loin) ; parfois il crée des œuvres qui annoncent le Surréalisme, souvent en bien plus convaincant.. Mais aussi, et c’est là qu’il est le plus grand, Kubin atteint fréquemment à une magie totalement énigmatique : Le Marécage, Les Intrus, La Maison des rats ou l’admirable Promeneur de la nuit allient vision et maîtrise technique. C’est bien dans l’adéquation de l’inspiration et des moyens plastiques que réside l’intérêt de l’art symboliste auquel on ne peut pas ne pas rattacher ces œuvres qui défient l’interprétation. Analyses historiques, socio-politiques ou psychanalytiques auront beau faire : cet art garde une grande partie de son mystère et c’est ce qui fait sa force. »
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« Rien que pour faire quelque chose et pour trouver un soulagement, je me mis même à imaginer une histoire extravagante et à la noter par écrit. Dès lors les idées affluèrent à mon esprit et jour et nuit m'excitèrent au travail, de sorte qu'en douze semaines à peine j'écrivis mon roman fantastique : "L'Autre Côté" »
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| Alfred Kubin - 1904 |
« Par le biais de cette autobiographie, et à vrai dire grâce à elle, je crois avoir répondu, dans la mesure du possible, à une question que l’on m’a souvent posée : ‘‘Comment en étais-je arrivé à faire de pareilles choses ? ‘‘ Je crois surtout avoir montré suffisamment clairement qu’au fond, c’était une seule et même force qui m’avait poussé, dans mon enfance, vers le rêve et plus tard, dans les frasques stupides puis dans la maladie et finalement vers l’art. »
Votre billet est très riche et met en valeur le travail d'un peintre assez peu connu de nos jours.
RépondreSupprimerJ'ai dans ma bibliothèque son livre "L'Autre Côté" mais n'ai pas encore eu l'occasion de le lire.
Alfred Kubin a ouvert la boîte de Pandore de son imaginaire pour se délivrer des monstruosités qui hantaient son être et sa psyché.
Son oeuvre est hors du commun. Les artistes qui sont allés aussi loin dans la représentation de cauchemars terrifiants ne sont pas légion. Face à l'oeuvre d'Alfred Kubin, je suis souvent pris par un sentiment d'attraction mêlée de répulsion. Il n'y a peut-être que Lovecraft en littérature qui puisse soutenir la comparaison.
Un immense merci à vous pour cette plongée en terre kubinienne!
Bien à vous,
Thibault (alias Evgueni Iscarian)