J’aime que l’on puisse, dans un livre traitant de cosmologie,
terminer un chapitre consacré à l’espace par ces mots :
« Une croissance exponentielle de l’utilisation
des ressources dans un monde fini ne peut pas durer indéfiniment. C’est un fait
scientifique que même un économiste néolibéral ne peut – ou ne devrait pouvoir –
ignorer. Il est aujourd’hui indéniable que les activités humaines entraineront
d’ici une trentaine d’années une extinction faramineuse et sans équivalent dans
sa célérité, d’environ 30% des espèces. Les effets climatiques induits par nos
émissions de gaz à effet de serre sont tellement immenses que même en
interrompant maintenant strictement toute activité, la température du globe
continuerait d’augmenter pendant plus de deux cent ans. Un drame sans précédent
dans notre histoire se joue en ce moment. Une crise totale à l’échelle
planétaire. Une crise irréparable dans l’étendue de son saccage. Nous en sommes
informés et convaincus mais nous n’en tenons pas compte. Cette indifférence
sidérante à l’égard de notre descendance – et, au-delà – de l’ensemble des
vivants –pose des questions immenses quant à notre capacité à penser la tension
entre finitude et infinité, entre grandeur et déchéance, entre éternité rêvée
et suicide commis »
Aurélien Barrau, Des univers multiples. A l’aube d’une
nouvelle cosmologie
(Pp 25 – 26)
L’art essentiel de l’écart.
Une évidence d’évidence assez mal partagée. Ainsi telle personnalité médiatique, atteinte d’écophobia au dernier stade, ulcérée que l’on
puisse primer un livre sur l’épreuve des limites (Une question de taille,
Olivier Rey).
« L’idée qu’un développement illimitée est impossible parce
que les ressources sont limitées est une idée absurde. Je pense que c’est une
erreur totale ! »
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