Quinze degrés en journée pour un quinze
février à Lille. La menace sur le front climatique se précise – et on continue
comme avant !
Ce midi les alouettes s’en donnaient à cœur
joie dans les champs. Un avant-goût de printemps … Le cancer se généralise (nous
dépassons alégrement les limites planétaires les unes après les autres) et on
se soigne de bonnes intentions : méthode Coué et homéopathie …
Alors qu’il faudrait acter un changement
radical de modèle de société, la moindre mesurette de ce qui relève pour les
imbéciles d’une « certaines écologie punitive », est vécue comme une
atteinte à notre sacro-sainte liberté. Quelle liberté nous restera-t-il lorsque
pris dans une fournaise ardente, balayés encore par des tempêtes d’intensité
inédite, ou victimes de sécheresses tenaces, d’inondations catastrophiques
?
Les SUV prospèrent sur fond de kérozène
détaxé, de pesticide et de megabassines.
Les optimistes par conviction se fourrent le
doigt dans l’œil jusqu’à la moelle. Quant aux techno-solutionnistes, ils sont les
pompiers pyromanes de notre temps – naïfs ou cyniques.
Parmi les nouvelles du jour : « En
2023 les bénéfices cumulés du CAC 40 dépassent les 120 milliards d’euros »
… Bref tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Lisant Les Confessions de l’atrabilaire Caraco :
(Écrit avant la publication du rapport du
club de Rome en 1972)
« Nous sommes perdus à la longue,
nous ne pouvons ni mettre un empêchement à la peuplade ni contenir, par voie de
conséquence, une production industrielle devenue de plus en plus fatale à la nature.
(…) Nous mangeons notre fonds et nous
épuisons nos réserves, à cela nul remède, malgré les parleries, les exorcismes
et les adjurations. (…) Demain il faudra tuer ou périr et nous nous
barbariserons … »
Droit dans nos bottes vers l’effondrement … On
ira jusqu’au bout.
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