7 juin 2017

Lucrèce, dans jardin…


Après une séance de désherbage en fin d’après-midi au jardin, entre grand vent et soleil, il m’a semblé opportun  de laisser reposer mes avant-bras, excités par un trop fort bain d’orties…

Aussi, sur la chaise longue prendre le premier magazine venu… En l’occurrence le Philosophie magazine de mars dernier et le feuilleter au hasard.

Un extrait du livret central tout d’abord. Et Boèce condamné à mort en 522 pour n’avoir pu résister aux sirènes du pouvoir, et d’accepter de Théodoric, roi des Ostrogoths, le titre de consul et de Magister Officiorum
Le monarque suivra sa victime au tombeau en 526 par suite de dysenterie…

A quelques pages de là, comme en écho au sort tragique du défenseur de l'orthodoxie catholique, Tous les chemins partent de Rome, avec cet extrait, de l’excellent Alain Gigandet, spécialiste de l’épicurisme :


« De la nature, et Lucrèce est plus insistant qu’Epicure sur le désengagement politique. Selon lui, la recherche du pouvoir a pour ressort la peur de la mort ; mais au lieu d’aider l’arriviste à conjurer les dangers, cette peur l’y expose bien plus encore car ‘la foudre frappe de préférence les sommets’. Comme son maître, le poète oppose à l’engagement fiévreux le modèle de la société, pacifiée et frugale, des amis. Axé sur la modération des désirs, et recommandant en général une forme d’abstentionnisme, l’épicurisme s’érige en contre-modèle d’une civilisation de l’ambition et de la compétition triomphante ». 


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