Sittelle Torchepot (Photo par Axel) |
Miroiser, c’est aimer la compagnie des oiseaux. Les observer sans les
déranger, les photographier parfois. Lorsqu’on commence à les dénombrer,
suivre le cycle de leur migration et les étudier cela devient de l’ornithologie.
Les deux approches sont souvent intriquées – difficile de scinder tout à fait l’une
de l’autre.
Chemin faisant, avec un peu de chance, d’acuité ou de persévérance, il
arrive d’entrer dans l’intimité de leurs comportements.
Ainsi, ce qui pourrait ressembler à une fable de la Fontaine, à
mi-chemin entre le Corbeau et le Renard, et une autre fable mettant en scène un
volatil opportuniste.
Sittelle Torchepot (photo parAxel)
Voici donc l’histoire de la Sitelle et du Pic.
Dame sittelle sur son tronc accrochée, tenait dans son bec un beau
gland.
Besogneuse, elle le coinça dans un creux de l’écorce, entreprenant de
le fendre à coup de bec.
Sans rechigner à l’effort, frapper et frapper encore.
Puis soudain inquiète, dresser son corps pour guetter alentours.
Sa belle livrée rouge et bleue dans le vent…
Et rassurée de poursuivre son œuvre.
Làs, le bruit attira un pic épeiche.
Une dame[1]
toute fringante et impérieuse dans son désir de gland.
Qui d’un froissement d’aile, sans autre forme de procès,
Chassa la sittelle, sans avoir besoin de la menacer.
Fière de sa bonne fortune, de se poser à la place de l’oiselle éconduite.
Et aussitôt percer la gangue du fruit pour s’en délecter.
Je laisse imaginer la morale de l’histoire à l’appréciation de chacun…
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