Lorsqu’on évoque la figure du bon vieux curé
d’Etrépigny, Jean Meslier, on songe d’ordinaire à ces mots ailés, pour parler
comme Homère : « Je voudrais,
et ce sera le dernier et le plus ardent de mes souhaits, je voudrais que le
dernier des rois fût étranglé avec les boyaux du dernier prêtre. » Or,
si la phrase se trouve peut-être formulée de la sorte dans le mitan de son Mémoire contre la religion[1],
dans l’avant-propos de cet étouffe-chrétien pour le meilleur, Meslier indique
devoir la formule « à un homme qui
n’avait ni science ni étude, mais qui, selon les apparences, ne manquait pas de
bon sens pour juger sainement de tous ces détestables tyrannies que je blâme
ici… ». Un quidam qui, en
effet, souhaitait « que tous les
grands de la terre et que tous les nobles fussent pendus et étranglés avec des
boyaux de prêtres ». Vaste entreprise !
La première fois que me vinrent à l’oreille les
frasques biographiques ce bien singulier prélat, ce fut en 2006 ou 2007, lors
des sessions estivales sur les ondes de l’université populaire de Michel
Onfray. Ce nom en fait aujourd’hui sans doute sursauter plus d’un. Peu importe.
Et quoi qu’on puisse en penser, pour peu que l’on ait conservé sa capacité de
distanciation, on pourra à minima reconnaitre au normand sa propension à se comporter
en ouvreur de pistes - certes il débroussaille à grands coups serpe, ce qui ne
va pas sans approximations, partis-pris ni erreurs…. Rien d’ailleurs n’oblige à
le suivre en ses raisonnements - on n’est jamais contraints à consentir, mais
juste invités à mettre en branle les linéaments propres à nourrir le piment de notre
esprit critique ; et surtout lire
par soi-même les auteurs abordés.
Bref, cette année-là il était question des Ultras des Lumières. Meslier ouvrait le
bal. Mise en bouche en fanfare ! Car si rencontrer un curé ostensiblement
athée n’est pas l’ordinaire des jus de messe, en trouver un à cette époque-là,
ayant pris la peine 10 années durant (de 1719 à sa mort en 1729), le soir après
son office, de noircir des milliers de feuillets pour clamer sa détestation de la
religion et de ses représentants, relève du miraculeux. Certes, en ces temps de
dévotion inquisitoriale, il s’est trouvé moult paillards et autres débauchés
notoires ayant pu revêtir l’habit ecclésial. Ainsi le trop fringuant Urbain Grandier, tentateur aux belles moustaches jeté au milieu d’un couvent de nones
prises de Furor Uterinus. Mais on
sait comment se termine ce genre d’affaires. Sur le bûcher ! Trente-quatre avant lui, Giordano Bruno en
février 1600, pour sa thèse des mondes multiples et sa théorie des réincarnations
des âmes, avait été lui aussi mis sur les fagots du Campo De’ Fiori à Rome. C’est dans ce contexte qu’en 1633,
apprenant la condamnation de Galilée par l’Inquisition, Descartes décide de
renoncer à la publication de son traité du Monde.
Si les motifs varient, le supplice demeure. A cette époque, après une accalmie,
la chasse aux sorcières ravive ses flammes ; s’y adjoignent cohortes de loups
garous[2]. Une affaire similaire à
celle des diables de Loudun avait également défrayé la chronique en 1610/11,
celle des possessions d’Aix-en-Provence qui s’achèvera par la mort, après moult
tortures, de Louis Gaufridi[3], moine bénédictin, rendu
coupable de séduction diabolique. A titre d’exemple, Il y aura encore Adrienne d'Heur, orfèvre à Montbéliard, autre victime du Malleus Maleficarum et qui sera également soumise à la torture
avant d’être brûlée vive en 1646. La liste est loin d’être exhaustive. Ceci
pour planter le décor.
De quoi donc calmer les ardeurs matérialistes de
qui va naître en 1664 dans le creuset des Ardennes, l’année où se donna à
Versailles la première version du Tartufe de Molière. Car Meslier, qui ne
voulait pas faire de peine à ses parents, fera sienne la prudence, vertu
épicurienne s’il en est : « Le
plus grand des biens, c’est la prudence. Il faut la mettre au-dessus de la
philosophie elle-même, puisqu’elle est faite pour être la source de toutes les
vertus »[4].
Une prudence extrême qui lui fera toute sa vie cacher ses sentiments réels à
propos de la religion sous les couches d’un paraître acceptable. Pourtant,
entre le quotidien du curé plongé au milieu de ses paroissiens et la certitude
que « ces inventions-là ne sont que
des brides à veaux, comme le disait le sieur de Montaigne », la
tension est vive : « Je
haïssais grandement toutes ces vaines fonctions de mon ministère, et
particulièrement toutes ces idolâtriques et superstitieuses célébrations de la
messe (…) Je les ai mille et mille fois maudites dans le cœur lorsque j’étais
obligé de les faire ».
Exutoire de l’écriture, assorti du besoin de
témoigner qui pousseront Meslier à réaliser plusieurs copies de son manuscrit,
brûlot qu’il disséminera aussi bien chez lui qu’entre des mains
assermentées :
« Quoiqu’il
ne soit ici question que de deux exemplaires du fameux Testament du Curé
Meslier, tous les biographes de ce grand penseur s’accordent à raconter
qu’après sa mort on en trouva chez lui deux exemplaires, écrits de sa main,
tandis qu’un troisième avait été déposé par lui-même de son vivant au greffe de
la justice (…) Le Comte de Caylus eut quelque temps entre les mains une de ces
trois copies, et bientôt après il y en eut plus de cent dans Paris, que l’on
vendait dix louis la pièce ».
Pour toute explication, sur un papier qui
enveloppait l’exemplaire laissé à l’attention de ses paroissiens, Meslier
nota :
« J’ai
vu et reconnu les erreurs, les abus, les vanités, vies folies et les
méchancetés des hommes ; je les ai haïs et détestés ; je ne l’ai osé dire
pendant ma vie, mais je le dirai au moins en mourant et après ma mort, et c’est
afin qu’on a le sache que je fais et écris le présent mémoire, afin qu’il
puisse servir de témoignage de vérité à tous ceux qui le verront et qui le
liront, si bon leur semble. »
C’est que l’ennemi des idolâtres et autres
superstitieux déicoles en a gros sur le cœur. Et peu lui chaut les
condamnations post mortem. Il sait
les arrières-mondes de pures chimères. Aussi ne craint pas les représailles
éventuelles que l’on pourra faire sur sa dépouille : « … qu’ils fassent de mon corps tout ce qu’ils
voudront : qu’ils le déchirent, qu’ils le hachent en pièces, qu’ils le
rôtissent ou qu’ils le fricassent, qu’ils le mangent même encore, s’ils veulent
(…) : je serai pour lors entièrement hors de leurs prises, rien ne sera
plus capable de me faire peur ». Meslier l’affirme sans une once
d’ambiguïté : « il n’y a
plus aucun bien à espérer ni aucun mal à craindre après la mort ».
Page du manuscrit de Meslier |
Ce gros manuscrit autographe, ramassé sous le titre
de Mémoire contre la religion, en
réalité se nomme : « Mémoire des
pensées et des sentiments de J(ean) M(eslier) Prê(tre)-cu(ré) d’Estrep(igny) et
de Bal(aives) Sur une partie des Erreurs et des Abus de la Conduite et du
Gouvernement des Hommes, où l’on voit des démonstrations claires et évidentes
de la vanité et de la fausseté de toutes les Divinités et de toutes les
Religions du Monde pour être adressé à ses Paroissiens après sa mort et pour
leur servir de Témoignage de Vérité à eux, at à tous leurs semblables ».
Vaste programme !
L’édition intégrale, paru chez Coda en 2007, de ce Mémoire contre le religion est ainsi un véritable monument philosophique et littéraire. Il est
plaisant d’y découvrir, accompagnant l’avant-propos, la première page de l’un
des trois manuscrits, ainsi que la reproduction d’une Eau-forte de Goya, « Le sommeil de la raison produit des monstres ».
L’ouvrage « relève
du rococo, certes, mais dans les deux sens du terme : encombré, touffus,
profus -, mais aussi le sens esthétique relatif aux premières années du XVIIIe
siècle français. La philosophie n’échappe pas à couleur du temps, un livre,
même didactique, obéit aux mêmes lois que toute autre œuvre d’art »[5].
Ce Mémoire
contre la religion n’est d’ailleurs pas à confondre avec le Testament
de Jean Meslier ni avec le Bon sens du curé Meslier qui… ne sont
pas de Meslier ! (j’y reviendrai).
Ce pavé à l’écriture serrée se décline en huit
preuves, elles-mêmes constituées de plusieurs chapitres chacune. Ainsi, la
première preuve s’ouvre-t-elle sur De la
vanité et de la fausseté des religions, qui ne sont toutes que des inventions
humaines. Bases sur lesquelles Meslier enchainera par un court chapitre ou se
trouvé évoqué les Raisons pourquoi les
politiques se servent des erreurs et des abus des religions. Et ainsi de
suite…
C’est en compagnie des grands anciens que le soir
Meslier rédige son Mémoire. Montaigne y a bonne part. Mais on trouve
aussi au fil des pages l’influence de La Boétie, Tite-live, Sénèque, La Bruyère
ou encore Lucien de Samosate, etc.
Les citations sont parfois tordues ou altérées,
restituées partiellement ou de mémoire. Mais démonstration fait mouche !
Ainsi reprend-il et résume, par exemple, un dialogue de Lucien intitulé Le menteur d’inclination, ou l’incrédule :
« … je pardonne aux villes qui le
font (mentir) pour rendre leur ville plus auguste. Mais de voir, dit-il, des
philosophes qui travaillent à la recherche de la vérité, se plaire à conter et
à entendre des fables de cette nature comme si c’étaient des vérités
infaillibles, c’est, dit-il, ce que je ne puis comprendre et que je trouve tout
à fait ridicule et insupportable ; car je viens, continue-t-il, tout
présentement de chez ***, où j’ai ouï tant de fadaises que j’ai été contraint
de sortir, ne pouvant souffrir ceux qui les débitaient ni ceux qui prenaient
plaisir à les entendre ».
Ailleurs, à propos des miracles : « Les miracles, dit fort judicieusement le
sieur de Montaigne, sont selon l’ignorance où nous sommes de la Nature, et non
pas selon l’être de la Nature même »[6]. Il s’en amuse même. Ainsi
à propos des oiseaux : « Il est
dit que saint François commandait aux hirondelles, aux cigales et autres
oiseaux, et qu’ils lui obéissaient… ».
Entre autres joyeusetés, le curé d’Etrépigny passe
au crible les nombreuses contradictions des évangiles. Confronte page à page
les quatre écrits canoniques. Il n’est d’ailleurs pas dupe, c’est l’église
elle-même qui a déclaré « dans ses
conciles quels étaient les livres qui auraient été inspirés par Dieu et quels
étaient ceux qui ne l’auraient pas été, recevant les premiers comme
authentiques et rejetant les autres comme apocryphes. C’est ce qu’elle déclaré dans le troisième concile de Carthage
sous le pape Cyrille, au canon 47e, vers l’an 397 ».Et,
emporté par son élan de s’insurger : « toutes les religions (…) enseignent et obligent de croire comme
surnaturel et divin (…) erreur, mensonge, illusion et imposture… »
« Tant la religion put conseiller de crimes ! ». La phrase est de Lucrèce. L’abbé
Meslier, filant son chemin dans cette lignée de penseurs matérialistes, aurait
pu la faire sienne[7].
Lui qui constatait que « La religion
soutient le gouvernement politique, si méchant qu’il puisse être ; et à
son tour, le gouvernement politique soutient la religion, si vaine et si fausse
qu’elle puisse être ». Où, pour le dire à la manière de Cioran :
« On ne tue qu’au nom d’un dieu ou
se ses contrefaçons »[8].
L’athéisme est ici radical, à rebours de ce qu’en
fera Voltaire, qui s’efforcera d’édulcorer « l’amère potion ». Car
Arouet aura vis-à-vis du curé d’Etrépigny la même attitude que les anciens qui,
voulant tordre ou combattre les thèses d’auteurs réputés subversifs,
contribueront à les installer dans les mémoires pour la postérité. L’art du
palimpseste ou du faux !
« Jean
Meslier meurt fin juin 1729 (…) Voltaire entend parler de ce trésor par Nicolas
Claue Thiriot, un ami d’enfance. Il lui signale l’existence de cet objet
philosophique dangereux dans une lettre datée de l’hiver 1735 (…) »[9]. Le temps passe et le
manuscrit circule sous le manteau… Pour éteindre l’incendie, et en désamorcer
la charge, l’auteur des Lettres
philosophiques se résout à faire « paraitre
en 1761 un faux défigurant le travail de Meslier (où) il passe sous silence
l’athéisme, le matérialisme (…) mais surtout, il falsifie les propos du curé
pour le transformer en déiste adepte, comme lui, de la religion naturelle… In
cauda venenum, Voltaire conclut ce texte en précisant que l’ouvrage est… ‘le
témoignage d’un prêtre mourant qui demande pardon à dieu’ »[10] !
Et pour ceux qui penseraient la version du
philosophe normand outrancière, allons y regarder du côté des amis de Jean Meslier : « Voltaire en mutile
et falsifie le propos puisqu’il fait, dans sa présentation même, passer le
théoricien fondateur de l’athéisme pour un déiste « voltairisé », utilisant
exclusivement Meslier comme une arme dans son propre combat contre l’Église et
le christianisme, et en excluant méticuleusement les démonstrations athées,
matérialistes, communistes et révolutionnaires – c’est-à-dire l’essentiel de ce
par quoi Meslier innove ! Comme nous le disions, cette mutilation voltairienne
du Mémoire de Meslier est par ailleurs souvent assortie, en un même ouvrage,
sous forme de publications qui ont circulé et circulent encore tant en versions
livresques que virtuelles du Bon sens du curé Meslier, une œuvre athée
d’Holbach au titre fallacieux en fait qui, en conséquence, n’est nullement
celle de Meslier. »[11]
Et si l’on confond parfois le livre de Voltaire avec
celui de
Meslier, la même méprise peut se produire avec « Le Bon sens »[12], qui est en fait l’œuvre du
baron d’Holbach, ce « maitre d’hôtel
de la philosophie »[13] l’ayant fait paraitre anonymement
en 1772. C’est en 1822 que l’amalgame opère avec le manuscrit de Meslier, année
où « la plupart des éditeurs
publient Le Bon-Sens en le présentant comme le « testament » du curé Meslier. »
Aujourd’hui encore l’erreur persiste chez certains bouquiniste.
En fait, cela ne sera qu’en 1864 à Amsterdam que sera publié le Mémoire contre la religion
de Jean Meslier. Il s’agit de la « reproduction
du libre-penseur hollandais Rudolf Charles sur base d’une copie non autographe
du Mémoire (écrite à partir d’un quatrième manuscrit malheureusement perdu qu’a
rédigé Meslier) »[14]
Une dernière source de confusion possible, avec la
parution en 1847, « un petit volume in-12° de 244 pages sous le titre Le Bon Sens du curé Meslier. Il fait partie
des publications de la « société de Saint-Victor » qui s’est donné pour mission
de reconquérir les âmes et de les remettre dans le droit chemin catholique… »[15]. L’auteur en est un
certain Collin de Plancy, féru d’occultisme et revenu à l’orthodoxie de la foi
catholique. Avec lui, « Meslier
devient un curé pris d’un délire temporaire qui revient dans l’orthodoxie avant
de mourir : Le Bon Sens et un Testament nouvelle manière sont donc présentés
comme les pièces authentiques et seules véritables de cette ultime mise au
point qui doit se substituer aux éditions précédentes remplies d’irréligion. »
Sur les animaux, Meslier dénote avec les penseurs
de son temps. En accord avec Montaigne, pour qui entre l’homme et l’animal il
n’y a pas de différence de nature mais de degré, il dénonce la monstruosité du sort
fait aux animaux dans la religion. Le chapitre s’intitule « Folie des hommes d’attribuer à Dieu l’institution des cruels et
barbares sacrifices de bêtes innocentes et de croire que ces sortes de sacrifices
lui étaient agréable ». Comme souvent chez Meslier, le titre vaut
programme. Et de recenser dans les saint
Livres, jusqu’à nausée, les appels aux meurtres d’animaux. « Quel carnage ! Que de sang répandu !
Que de bêtes innocentes à écorcher ! », s’écrie-t-il ! Et de
chercher dans la chapitre suivant l’ « Origine de ces sortes de sacrifices ». Et pour comprendre l’affreuse
mécanique, d’en appeler encore à la sagacité du Sieur de Montaigne, reprenant un
passage de l’Apologie de Raymond Sebond, ou il est question de remplir les
autels « d’une boucherie non de bêtes
innocentes, mais d’hommes aussi ». Et Meslier d’insister : « Quelle folie dans les hommes de croire que
les dieux ne pourraient ou ne voudraient s’apaiser que par la mort violente des
innocents ? ».
Le curé revient en détail sur le sujet des animaux dans
un des chapitres de la huitième preuve. Là encore le titre à lui seul résume tout :
« Les pensées, les désirs, les
volontés, les sensations du bien ou du mal, ne sont que des modifications
internes de la personne ou de l’animal qui pense, qui connaît, ou qui sent du
bien ou du mal ; et quoique les hommes et les bêtes ne soient composés que
de matière, il ne s’ensuit pas de là que les pensées, que les désirs, ni que
les sensations de bien ou de mal dussent être des choses rondes ou carrées,
comme les cartésiens se l’imaginent, et c’est en quoi ils se rendent ridicules,
comme aussi en ce que sur une si vaine raison, ils prétendent priver les bêtes
de connaissance et de sentiment, laquelle opinion et c’est très condamnable et
pourquoi ». Le chapitre est long, consistant et argumenté. Le sujet
tient à cœur à Meslier qui cible les naïvetés et égarements des cartésiens
avec leurs stupide théorie des animaux machines !
On y lit en liminaire que « l’âme n’est pas spirituelle ni immortelle,
comme les cartésiens le prétendent et que les superstitieux déicoles voudraient
nous le persuader ». Un peu plus loin : « Dans les animaux il n’y a, disent-ils, ni
intelligence, ni âme, comme on l’entend ordinairement ; ils mangent sans
plaisir, ils crient sans douleur, ils croissent sans le savoir, ils ne désirent
rien, ils ne connaissent rien… ». Suit la démonstration ou, sur pas
loin de vingt pages, Meslier ruine l’absurde thèse ; le bon sens paysan y
ayant sa part : « Dites un peu
à des paysans que leurs bestiaux n’ont point de vie ni de sentiments, que leurs
vaches et que leurs chevaux, que leurs brebis et moutons ne sont que des
machines aveugles et insensibles au bien et au mal, et qu’ils marchent que par
ressorts, comme des machines et comme des marionnettes, sans voir et sans
savoir où ils vont. Ils se moqueront certainement de vous ». Tout est
dit !
Il y aurait tant encore à dire. Mais il faut mesure
conserver. A chacun d’aller ensuite son chemin, et ceux qui voudront se perdre
dans les méandres de ce Mémoire contre la
religion n’auront pas tout à fait perdu leur temps.
A noter enfin que tous les portraits de l’abbé sont
fantaisies et purs produits de l’imagination. Aucune représentation attestée ne
figure le curé d’Etrépigny.
Par davantage on n’en retrouvera la tombe.
ite missa est[16]
[1]
Je n’en suis pas encore arrivé au terme, et ne puis donc être assuré de la
formule exacte.
« …
jusqu’au milieu du XVIe siècle, il y a peu de sorcellerie en France. En
revanche, il y a beaucoup de loups garous. Il faut joindre aux sorciers les
loups garous, car ils se ressemblent fort. Quelques fois le loup garou est le
diable, quelquefois c’est un véritable loup ensorcelé par Satan ».
[3]
L’article Wikipédia relatant cette affaire mérite vraiment le détour : https://fr.wikipedia.org/wiki/Possessions_d%27Aix-en-Provence
[4]
Lettre à Ménécée
[5]
Michel Onfray, Les ultras des Lumières,
Grasset 2007.
[6]
Meslier indique : Essais, p79.
Je complète par la note de bas de page des éditions Coda : Livre I –
XXIII : De la coutume et de ne changer aisément une loi reçue. Meslier
ajoute le mot même.
[7]
Il se trouve d’ailleurs reproduite par Meslier à plusieurs reprises, par
exemple dans le chapitre XXIII (p126)
[8]
Précis de décomposition
[9]
Michel Onfray, Les ultras des Lumières,
Grasset 2007.
[10]
Les ultras des Lumières (op citée)
[12]
Le titre exact est à l’origine : « Le Bon-Sens ou Idées naturelles opposées aux idées surnaturelles »
[13]
« Ami de Diderot et de d'Alembert, le baron
d'Holbach est surnommé le « maître d'hôtel de la philosophie » car il reçoit
les plus grands philosophes des Lumières dans son Salon » http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_1292.htm