Vue du mur de l'enceinte de la forteresse de Mycènes (Photo par Axel) |
Les vestiges des civilisations disparues s'étalent par grappes sur la frise du temps. Ainsi l'âge d'or de la grecque antique s’arrime grosso-modo de 500 à 300 avant l’ère du crucifié. A ces époques les cités rivalisent de splendeur et de puissance : Athènes et son Acropole, Sparte sa rivale, située au cœur du Péloponnèse, ou encore Corinthe, sur son isthme, à cheval entre deux mondes.
Sur la côté occidentale de l'Asie mineure (Turquie actuelle) les agglomérations ne sont pas en reste. Que l'on songe donc à Éphèse ou à Milet...
Pour l'amateur dilatante, ces ruines vénérables sont des perles égrainées sur la poussière des époques révolues. Et de se prendre de vertige lorsqu’on songe aux années écoulées pour arriver à nos jours (deux millénaires et demi) – et mesurer toute la fugacité d'une existence humaine.
Porte des lions (photo par Axel) |
Sur les flancs de la forteresse de Mycènes (photo par Axel) |
Tombes circulaires (photo par Axel) |
Mais dans les rides du temps d'autres civilisations les précèdent. En va-t-il ainsi de Mycènes dont l'apogée se situe entre 1400 et 1200 av JC. C'est d'ailleurs des Mycéniens qui prendront le contrôle d'une autre civilisation plus ancienne que la leur : la civilisation minoenne qui régna sur la Crète (2700 – 1200 av JC). Mycènes s’effondrera et laissera la place à des « âges obscurs », avant le renouveau grec.
Aujourd’hui visiter Mycènes c'est passer sous la porte des lions, l’entrée principale de la forteresse antique, accrochée à un mur cyclopéen. C'est se projeter à l'âge du bronze, et dépasser les tombes circulaire pour grimper jusqu'aux vestiges du palais royal situé sur le point le plus élevé de la citadelle. C'est songer aussi à la fondation mythique de la cité par Persée... C’est enfin une fois redescendu de l'escarpement aller prendre le frais sous l'ombre gigantesque des tombes à coupole – et peut-être évoquer la figure d'Agamemnon, roi de Mycènes, héro homérique qui provoquera la colère d'Achille. Mais c'est une autre histoire.
Entrée d'une tombe à coupole (Photo par Axel) |