Paysage alsacien (photo par Axel)
Le long de la route des vins, en
alsace, sont semés des villages hauts en couleurs ou viennent au printemps nidifier
les cigognes – ici, lors des labours on voit ces grands échassiers, comme
ailleurs les mouettes et autres goélands, suivre les tracteurs pour chasser
leur pitance.
Des bourgades, on songe bien sûr à Ribeauvillé
et ses trois châteaux perchés sur les escarpements, biens visibles depuis la
Grand’Rue, et à Riqueriwihr, situé à quelques encablures plus au sud.
La Grand'rue de Ribeauvillé (photo par Axel) Château du Haut-Ribeaupierre (Photo par Axel) Château de Girsberg (photo par Axel) Château de Saint-Ulrich (photo par Axel) A Riquewhir (photo par Axel)
Mais il ne faudrait pas oublier le petit bourg médiéval de Bergheim, ni celui d’Eguishem situé un peu au sud de Colmar. Kaysersberg lui aussi a son château. Et, après avoir flâné dans le treillis de de ses ruelles, il est recommandé de grimper jusqu’à la tour, avant d’emprunter le sentier qui traverse la vallée, avec ses vignes posées sur les ondulations du paysage.
Vue de kaysersberg (photo par Axel) |
Vue de Kaysersberg depuis le vignoble (photo par Axel) |
Turckheim, en aval de Munster et aux abords ouest de Colmar, est un lieu au charme indéniable où veille un dragon – du moins sa légende. Le dragon du Brand :
« Il y a bien longtemps, lorsque la
Vallée du Rhin formait un grand lac, un dragon égaré sortit des eaux pour
s’installer sur le rivage au lieu-dit du Letzenberg, à proximité de l’actuel
village de Turckheim. Fatigué et apaisé par la douce torpeur du lieu, il
s’assoupit. Le soleil profita de son repos pour briller de plus en plus fort
afin de faire fondre ses écailles. Une bataille de feu s’engagea entre le
dragon et l’astre brillant. Hargneux et crachant des flammes sur le soleil
ardent, le dragon finit par s’épuiser de son sang se répandît tout autour du
lieu-dit nommé Drachenloch « trou du dragon ». Des siècles plus tard, une fois
que les eaux s’étaient retirées, les hommes plantèrent des vignes sur cette
belle colline. La terre, fertilisée par le sang du dragon, donna naissance à
l’un des Grands Crus d’Alsace : le BRAND. »[1]
Turckheim (photo par Axel) |
Turckheim (photo par Axel) |
Le dragon de Turckheim (photo par Axel) |
Niedermorschwihr fait partie de ces
villages au nom à rallonges que l’on traverse en général sans s’arrêter. A
tort. Ici les habitations sont distribuées autour d’une route principale, la
rue des Trois Epis. Et, pour peu que
l’on y fasse halte, on pourra, par exemple, se rendre au domaine de l’Oriel
pour une séance de dégustation d’excellents crus locaux, tout profitant de la
compagnie et du savoir de son sympathique propriétaire. « Un truc de
fou ! »
Niedermorschwihr (photo par Axel)
On pourra aussi suivre un itinéraire plus bucolique, en forêt, passant par les nombreux castels qui engrainent leur mémoire sur l’horizon ; vigies plus ou moins rendues à l’état de vestiges – il y a une beauté des ruines – les verdiers et les chardonnerets qui y trouvent refuge ne s’y trompent pas.
Enfin il arrive parfois, sur les derniers jours d’avril, que
l’hiver et la neige s’invitent sur les reliefs. Ainsi au hameau des Trois Epis où
nous étions perchés …