« Pourquoi les Grâces sont-elles au nombre de trois? pourquoi sont-elles soeurs? pourquoi les figure-t-on les mains entrelacées, l'air riant, jeunes, vierges, sans ceinture, et vêtues de robes transparentes? Selon les uns, elles représentent la bienfaisance dans ses trois acteurs, celui qui donne, celui qui reçoit, celui qui rend : selon d'autres, sous ses trois faces: le bienfait, la dette, et la reconnaissance.
Quelle que soit, du reste, l'explication que j'adopte, peu importe cette vaine érudition. Leurs mains entrelacées, et ce groupe qui se replie sur lui-même, signifient, dit-on, que la chaîne du bienfait, en passant de main en main, revient toujours au bienfaiteur, entièrement détruite s'il y a solution de continuité, mais dans tout son prix et dans toute sa beauté, si les anneaux se suivent et se succèdent sans interruption. Elles ont le visage riant, parce que telle est la physionomie du bienfaiteur et de l'obligé. Le sourire de l'aînée a quelque chose de plus noble, comme celui du bienfaiteur lui-même. Elles sont jeunes, parce que la mémoire des bienfaits ne doit pas vieillir; vierges, parce qu'ils sont purs, sans tache, et sacrés pour tout le inonde; si leurs ceintures sont détachées, c'est que tout, dans les bienfaits, doit être libre et sans contrainte ; si le tissu de leur robe est transparent, c'est que les bienfaits veulent être aperçus ».
Les Bienfaits, I, 3, 3
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Lucas Cranach - Les trois Grâces |
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L'agora des arts, sur les Trois Grâces
L'agora des arts, sur les Trois Grâces
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1472 - 1553
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« En plein 16e siècle, c’est encore un primitif, mais ce primitif se trouve être ingénument le premier coloriste après Grünewald et le plus sensible à la beauté formelle de tous les peintres allemands. »
Elie Faure, Histoire de l’art, 1919
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Cranach Digital Archive
La renaissance nordique : Lucas Cranach
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Lucas Cranach - Adam et Eve - 1528 |
Lucas Cranach - Adam et Eve - 1531 |
Lucas Cranach - Allégorie de la justice - 1537 |
Lucas Cranach - Apollon et Diane |
Lucas Cranach - Cupidon se plaignant à Vénus - 1525 |
Lucas Cranach - Judith |
Lucas Cranach - Le jugement de Pâris - 1514 |
Lucas Cranach - Le jugement de Pâris - 1530 |
Lucas Cranach - Le vieil homme amoureux - 1517 |
Lucas Cranach - Les trois Grâces - 1530 |
Lucas Cranach - Lucrèce - 1524 |
Lucas Cranach - Le suicide de Lucrèce - 1550 |
Lucas Cranach - Mélancolie - 1532 |
Lucas Cranach - Portrait d'une femme noble saxonne en Marie-Madeleine - 1525 |
Lucas Cranach - Nymphe du printemps endormie |
Lucas Cranach - La fontaine de jouvence - 1546 |
Lucas Cranach - La nymphe de la fontaine - 1534 |
Lucas Cranach - Les trois Grâces - 1531 |
Lucas Cranach - Vénus - 1532 |
Lucas Cranach - Vénus se tenant dans un paysage - 1529 |
Lucas Cranach - Vénus avec Cupidon, le voleur de miel |
« En plein 16e siècle, c’est encore un primitif, mais ce primitif se trouve être ingénument le premier coloriste après Grünewald et le plus sensible à la beauté formelle de tous les peintres allemands. »
Elie Faure, Histoire de l’art, 1919
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La renaissance nordique : Lucas Cranach
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