Blogue Axel Evigiran

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La dispersion est, dit-on, l'ennemi des choses bien faites. Et quoi ? Dans ce monde de la spécialisation extrême, de l'utilitaire et du mesurable à outrance y aurait-il quelque mal à se perdre dans les labyrinthes de l'esprit dilettante ?


A la vérité, rien n’est plus savoureux que de muser parmi les sables du farniente, sans autre esprit que la propension au butinage, la légèreté sans objet prédéterminé.

Broutilles essentielles. Ratages propices aux heures languides...


12 déc. 2015

Vestiges du Temple d’Artemis d’Ephèse

Sur l’onde des vanités trépassées.
De quoi ravaler les fiertés les mieux installées…  
 
Temple d'Artemis à Ephèse. 
[Cliquer sur l'image pour grand format]

Les restes de ce qui fut l’une des sept merveilles du monde antique, ce temple dévolu à la déesse de la nature sauvage, de la lune et de la chasse.
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« Artémis d'Éphèse était la déesse de tous les Ioniens. Mais, comme son culte résulte de l'assimilation d'une divinité grecque à d'anciens cultes chtoniens asiatiques, son influence s'étend, bien au-delà, à toute l'Asie Mineure. En Lydie, il y vait un grand temple à Sardes, la capitale. En Carie, la présence de la déesse est attestée à Aphrodisias et à Panamara. En Phrygie, à Acmoneia, Célène. Plus au Nord, son influence s'étend juqu'en Crimée.

Tacite nous donne la liste des cités qui, sous le règne de Tibère, revendiquent un temple d'Artémis et réclament pour cela le maintien de leurs privilèges. A cettte occasion, défilent  devant les sénateurs "les Magnésiens (...) qui firent valoir des ordonnances de L. Scipion et de L. Sylla (...) pour "le temple de Diane Leucophryne",  "les orateurs d'Hiérocésarée (...) qui exposèrent que Diane Persique avait chez eux un temple dédié sous le roi Cyrus". Pour le même culte, Sardes, "se prévalait d'une concession d'Alexandre victorieux" et  Milet " d'une ordonnance du roi Darius". 
Ces plaidoiries sont confirmées par l'archéologie. Les fouilles ont en effet mis en évidence, à Sardes et à Magnésie du Méandre, deux  grands temples d'Artémis. La légende attribue la fondation du premier aux Éphésiens. Du second, dont nous parle Strabon, on peut voir une partie de la frise au musée du Louvre. 
Dans les textes, Pausanias confirme l'existence d'un temple d'Artémis à Hierocésarée. Le fait que les prêtres, dans cette cité, s'expriment "en langue barbare" semble prouver que la déesse avait bien la faveur des populations autochtones et non seulement celle des colons grecs.
On trouve aussi Artémis représentée sur différentes  monnaies asiatiques. En Ionie, à Milet et de Smyrne ; au-delà, à Pergame, à Sardes (Lydie), à Laodicée (Phrygie), Hiérapolis et Aphrodisias (Carie), Alexandrie (Egypte). 
Il est donc probable que la déesse était fortement honorée dans ces cités. »

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