Je me souviens de cette mélodie, lancinante plainte désespérée.
C’était dans le clair-obscur des atmosphères de jours de pluies.
« Mais il noie ! Mais il se noie… ».
Les mots alors sonnaient étranges. Mais aujourd’hui si limpides.
Une voix s’y mêlait. Un timbre suave, si délicat.
Et la femme disait : « L’amour, toujours l’amour ! »
Et lui voyait les chansons virevolter, espérant encore l’union mystique.
Mais c’était un féroce combat, et lui ne savait rien.
La musique n’exprime qu’elle même, nous dit Clément Rosset.
Mille motifs invitent à y souscrire. Pourtant…
Ce pourtant de rien qui nous transporte au-delà des mots.
En deçà de l’exprimable.
A se jeter dans la fatale tornade, les yeux y perdent jusqu’à leurs larmes.
Et le désespoir vidé de toute sève à l’allure de ces squelettes oubliés.
Qui sait qui à vécu ? ce ne sont que des os.
« Mais il noie ! Mais il se noie… ».
Je suis venue lire et relire.
RépondreSupprimerAprès tout, cher Axel, ne voguons-nous pas de naufrages en naufrages ? Et à force de se noyer, c'est une douce musique, belle et fade à la fois, qui finit par nous achever un jour, nous, les inachevés éternels. (oh, mince, c'est trop déprimant.)
Une bise du sud.
L'âme torturée de la douce Ophélie, plane au dessus de nous...
RépondreSupprimerMes amitiés
Carole
je m'en souviens aussi
RépondreSupprimernat