Blogue Axel Evigiran

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La dispersion est, dit-on, l'ennemi des choses bien faites. Et quoi ? Dans ce monde de la spécialisation extrême, de l'utilitaire et du mesurable à outrance y aurait-il quelque mal à se perdre dans les labyrinthes de l'esprit dilettante ?


A la vérité, rien n’est plus savoureux que de muser parmi les sables du farniente, sans autre esprit que la propension au butinage, la légèreté sans objet prédéterminé.

Broutilles essentielles. Ratages propices aux heures languides...


16 févr. 2014

Alfred Kubin

« Né en 1877, Alfred Kubin appartient, à quelques années près, à la génération symboliste et son œuvre est d’ailleurs systématiquement représentée dans les ouvrages ou expositions d’ensemble consacrées à ce « mouvement ». L’œuvre, comme celui de Kupka, débute pourtant plutôt au début du XXe siècle et se poursuit encore après la Seconde Guerre mondiale. »


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Alfred Kubin - Dessin
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Alfred Kubin
[ 1877 - 1959 ]

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« Je suis l’organisateur de l’incertain, du tremblant, de la pénombre, de l’onirique ».

Alfred Kubin



Kubin Alfred - Illustrations for Samalio Pardulus - 2 - 1911
Kubin Alfred - Illustrations for Samalio Pardulus - 1911
Kubin Alfred - 1903
Kubin Alfred - Adoration
Kubin Alfred - Army - 1903
Kubin Alfred - Camel-like dead anmial -1904
Kubin Alfred - Clair de lune
Kubin Alfred - Drawing unknown tittle
Kubin Alfred - Drawing
Kubin Alfred - Dream animal - 1903
Kubin Alfred - Drought -1948
Kubin Alfred - Epidémie
Kubin Alfred - Every night a dream visits us - 1904
Kubin Alfred - Haushamerlinde
Kubin Alfred - Heidnisches Opfer - 1900
Kubin Alfred - Illustration for The White and the Black Bride by Brothers Grimm
Kubin Alfred - In memoriam 8. Mai 1887 - 1930

Kubin Alfred - La fiancée de la mort
kubin Alfred - La mort à cheval
Kubin Alfred - Man in a Storm
Kubin Alfred - Nervous breakdown -1954
Kubin Alfred - Nuestra madre tierra - 1901-02
Kubin Alfred - Pocalunek - 1903
Kubin Alfred - Quadrille -1947
Kubin Alfred - Ravens - 1941
Kubin Alfred - Starvation - 1901
Kubin Alfred - Strangulation - 1946
Kubin Alfred - Symbols - 1938
Kubin Alfred - The army
Kubin Alfred - The black panther - 1907
Kubin Alfred - The brood - 1906
Kubin Alfred - The goat - 1904
Kubin Alfred - The haunted house
Kubin Alfred - The idol - 1903
Kubin Alfred - The Lady on the Horse - 1900
Kubin Alfred - The past - 1902
Kubin Alfred - The persued one
Kubin Alfred - The rat house
Kubin Alfred - Thou shalt not kill - 1901
Kubin Alfred - Vanity - 1899
Kubin Alfred - Vor den Stufen - 1900
Kubin Alfred - War horse 1950
Kubin Alfred - Water spirit and udine - 1918
Kubin Alfred - Wolf - 1920
Kubin Alfred
Kubin Alfred - Black mass - 1905
Kubin Alfred - Danger - 1901
Kubin Alfred - Der büsser
Kubin Alfred - Der sumph - 1905
Kubin Alfred - Into the unknown - 1901
Kubin Alfred - Le saut de la mort
Kubin Alfred - L'étang
Kubin Alfred - Madame
Kubin Alfred - One woman for all - 1901
Kubin Alfred - Solitary tower
Kubin Alfred - Spectre of the sea
Kubin Alfred - The bat

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« Quand l’imagination excitée se fixe sur une chimère, celle-ci finit par se matérialiser tôt ou tard »

Alfred Kubin




« Lecteur de Schopenhauer, esprit tourmenté mais cultivé, Kubin puise aux sources des contes et de la philosophie ; il regarde aussi Max Klinger qu’il admire et d’autres symbolistes (de Groux, Munch, Redon, Ensor qu’il cite dans son autobiographie), mais au-delà de ces « influences », comment ne pas percevoir l’irréductible singularité de son art. Parfois le dessinateur raille cruellement ses semblables ou use d’une imagerie qui touche à la caricature très lisible et à la dénonciation du monde moderne (Le « Finis Latinorum » de Péladan dessiné par Alexandre Séon n’est pas si loin) ; parfois il crée des œuvres qui annoncent le Surréalisme, souvent en bien plus convaincant.. Mais aussi, et c’est là qu’il est le plus grand, Kubin atteint fréquemment à une magie totalement énigmatique : Le Marécage, Les Intrus, La Maison des rats ou l’admirable Promeneur de la nuit allient vision et maîtrise technique. C’est bien dans l’adéquation de l’inspiration et des moyens plastiques que réside l’intérêt de l’art symboliste auquel on ne peut pas ne pas rattacher ces œuvres qui défient l’interprétation. Analyses historiques, socio-politiques ou psychanalytiques auront beau faire : cet art garde une grande partie de son mystère et c’est ce qui fait sa force. »


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« Rien que pour faire quelque chose et pour trouver un soulagement, je me mis même à imaginer une histoire extravagante et à la noter par écrit. Dès lors les idées affluèrent à mon esprit et jour et nuit m'excitèrent au travail, de sorte qu'en douze semaines à peine j'écrivis mon roman fantastique : "L'Autre Côté" »


Alfred Kubin - 1904
 « Par le biais de cette autobiographie, et à vrai dire grâce à elle, je crois avoir répondu, dans la mesure du possible, à une question que l’on m’a souvent posée : ‘‘Comment en étais-je arrivé à faire de pareilles choses ? ‘‘ Je crois surtout avoir montré suffisamment clairement qu’au fond, c’était une seule et même force qui m’avait poussé, dans mon enfance, vers le rêve et plus tard, dans les frasques stupides puis dans la maladie et finalement vers l’art. »

1 commentaire:

  1. Votre billet est très riche et met en valeur le travail d'un peintre assez peu connu de nos jours.
    J'ai dans ma bibliothèque son livre "L'Autre Côté" mais n'ai pas encore eu l'occasion de le lire.
    Alfred Kubin a ouvert la boîte de Pandore de son imaginaire pour se délivrer des monstruosités qui hantaient son être et sa psyché.
    Son oeuvre est hors du commun. Les artistes qui sont allés aussi loin dans la représentation de cauchemars terrifiants ne sont pas légion. Face à l'oeuvre d'Alfred Kubin, je suis souvent pris par un sentiment d'attraction mêlée de répulsion. Il n'y a peut-être que Lovecraft en littérature qui puisse soutenir la comparaison.
    Un immense merci à vous pour cette plongée en terre kubinienne!

    Bien à vous,

    Thibault (alias Evgueni Iscarian)

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