Blogue Axel Evigiran

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La dispersion est, dit-on, l'ennemi des choses bien faites. Et quoi ? Dans ce monde de la spécialisation extrême, de l'utilitaire et du mesurable à outrance y aurait-il quelque mal à se perdre dans les labyrinthes de l'esprit dilettante ?


A la vérité, rien n’est plus savoureux que de muser parmi les sables du farniente, sans autre esprit que la propension au butinage, la légèreté sans objet prédéterminé.

Broutilles essentielles. Ratages propices aux heures languides...


10 févr. 2015

Montaigne, une vérité singulière (Jean-Yves Pouilloux)

Montaigne, une vérité singulière (Jean-Yves Pouilloux)


Dans le château de Montaigne (photo par Axel)
 "L'an du Christ 1571, à l'âge de 38 ans, la veille des calendes de mars, anniversaire de sa naissance, Michel de Montaigne, depuis longtemps déjà ennuyé de l'esclavage de la Cour du Parlement et des charges publiques, se sentant encore dispos, vint à part se reposer sur le sein des doctes vierges, dans le calme et la sécurité. Il y franchira les jours qui lui restent à vivre. Espérant que le destin lui permettra de parfaire cette habitation, ces douces retraites paternelles, il les a consacrées à sa liberté, à sa tranquillité et à ses loisirs"
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« Pour des générations de lecteurs, Montaigne a représenté la douce sagesse légèrement distante et désabusée, dans la retraite au sein des Muses, profitant de l’otium antique bien préférable aux affaires, sagesse au nom de laquelle une distance confortable et tranquille pouvait être atteinte, acquise et justifiée, à l’égard des embarras de l’existence, des tracas de la vie quotidiennes, des difficultés d’une société déchirée par les guerres civiles, les atrocités perpétrées par les fanatiques des deux camps, les ravages de la passion partisane, les deuils, l’épidémie de peste, les troubles de l’âge, les souffrances d’une maladie mortelle, le souci d’une terre sans héritier mâle, bref un ensemble d’ennuis susceptibles de troubler l’âme la mieux trempée ».



Voilà un incipit qui tient au corps.
Chapitre inaugural ou l’auteur va s’efforcer de dessiner l’habit d’un Montaigne moins lisse, pérégrination à sauts et à gambades, avec un manteau secoué de la poussière de « l’onctuosité tout ecclésiale d’une bonhomie tranquille ».
Loin des lectures lénifiantes des Essais, il nous est ici présenté un Montaigne  dont le scepticisme ne se réduit pas à une crise pssagère, et donc « ne se surmonte pas mais se poursuit inlassablement »
« Je ne peints pas l’estre. Je peints le passage », dit le périgourdin ; ancré, mais d’un ancrage flottant qui nous plonge dans « l’ordre des choses contingentes, et non dans celui des vérités substantielles ».
D’où l’imparable constat : « …je change tant que je ne me reconnais plus, que je m’étonne des portraits de ma forme d’autrefois.  ‘ Moy à cette heure et moy tantost sommes bien deux ; mais quand meilleur je ne puis rien dire’ ».


Disons autrement les choses, reprenant « tout ce passage ajouté pour l’édition de 1588 au chapitre 1er du livre II » :


« Non seulement le vent des accidents me remue selon son inclination : mais en outre, je me remue et trouble moy mesme par l'instabilité de ma posture ; et qui y regarde primement, ne se trouve guère deux fois en mesme estat. Je donne à mon âme tantost un visage, tantost un autre, selon le costé où je la couche. Si je parle diversement de moy, c'est que je me regarde diversement. Toutes les contrariété s'y trouvent, selon quelque tour, et en quelque façon : Honteux, insolent, chaste, luxurieux, bavard, taciturne, laborieux, délicat, ingénieux, hébété, chagrin, débonnaire, menteur, véritable, savant, ignorant, et libéral et avare et prodigue : tout cela je le vois en moy aucunement, selon que je me vire : et quiconque s'estudie bien attentivement, trouve en soy, voire et en son jugement même, ceste volubilité et discordance. Je n'ay rien à dire de moy, entièrement, simplement, et solidement, sans confusion et sans mélange, ni en un mot. DISTINGO, est le plus universel membre de ma Logique. »



Notre histoire, nos souvenirs ?

« Cette apparence soi (…)  reconstruit sur les regards des assistants et sur leurs récits ; en sorte que la continuité du récit ‘se paye d’une certaine trahison de l’expérience’ »


« Si les autres se regardoient attentivement comme je fay, ils trouveraient, comme je fay, pleins d’inanités et de fadaises »

7 févr. 2015

Au soleil levant.... Maldives, requin à pointe noire et chauve-souris ( Velidhu - atoll Ari)

Au soleil levant.... Maldives, requin à pointe noire et chauve-souris ( Velidhu - atoll Ari)

Velhidu island à l'aurore (photo par Axel)


Inspiré par les images saisissantes d’un certain itinérant, frôlant à ses heures un étang cher à mon cœur, j’ai repris, sous l’emprise d’une pincée de nostalgie, une valise d’images de cette teinte si particulière, dont j’ai déjà oublié le nom…

C’était à l’aurore avec l’ilot encore désert… Des instants magiques entre sable, récifs et vague à l’âme. Je marchais seul, dans le silence… Désorienté par cette géographie si particulière à la Robinson Crusoé ; périple minuscule qui me faisait revenir à mon point de départ. Ouroboros incarné…

Un héron cendré habitait là… Ainsi que d’autres passeurs ailés… Tranquilles.

Héron cendré (photo par Axel)

Chauve-souris géante (photo par Axel)



Des rampants aussi…
Sur les sables de Velidhu (photo par Axel)



Je me souviens de ce premier réveil, rêveur ébahi, croyant apercevoir une roussette… A la vérité un petit requin, fort commun dans les lagons, bien nommé à pointe noire

Le jour se leva… La plage toujours déserte…

Requin à pointe noire (photo par Axel)
Juste mes pas.
Mes pas....(photo par Axel)

Vers les poissons.... (photo par Axel)

3 févr. 2015

Marguerite Yourcenar et le cerveau noir de Piranèse, ou le mythe de Babel revisité : de Borges à Blas de Roblès

Billet initial du 28 octobre 2012
(Billet initial supprimé de la plateforme overblog, infestée désormais de publicité)

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Marguerite Yourcenar et le cerveau noir de Piranèse, ou le mythe de Babel revisité : 

de Borges à Blas de Roblès



Les Prisons imaginaires (Carceri d'invenzione) de Giovanni Battista Piranèse (1720 - 1778), seize eaux-fortes regravées par Bracons-Duplessis, avec une préface de Marguerite Yourcenar et publié en 1961, est un livre rare, au prix vertigineux.


Fort heureusement, le texte d’introduction à cette œuvre singulière du célèbre graveur vénitien, commis par l’auteur d’Hadrien, se trouve disponible dans un essai intitulé Sous bénéfice d’inventaire . Quant aux gravures de Piranèse elles-mêmes, celles de ces prisons imaginaires, mais aussi les fabuleuses et monumentales vues de Rome, on en trouve de belles reproductions sur la toile. Et pour ceux qui préfèrent avoir sous la main une édition papier, il en existe quelques-unes d’un prix abordable. Parmi celles là, celle en deux volumes sortie chez Taschen


Parmi les sources et documents qui servirent à Marguerite Yourcenar (2) pour Mémoires d’Hadrien (1951), figure en bonne place l’une des nombreuses gravures de Piranèse représentant la Villa Adriana. L’auteur avait visité les lieux pour la première fois en 1924. L’effet fut immédiat :


«... pour moi, c’est la villa Adriana qui a été le point de départ, l’étincelle, quand je l’ai visitée, à l’âge de vingt ans. D’ailleurs, c’est pour la même raison que je me suis  beaucoup  intéressée  à  Piranèse,  parce  que  Piranèse,  parmi  les  mille vues de Rome qu’il a composées, en a dessiné seize de la villa Adriana à une époque où elle n’avait pas encore été la proie des archéologues... ».


Mais passons à ces fameuses Prisons imaginaires et à la présentation qu’en fit MargueriteYourcenar.
De son aveux, ce titre évocateur, Le cerveau noir de Piranèse, fut inspiré par Victor Hugoqui utilisa le premier cette expression dans l’un de ses poèmes. Chez ce dernier, le thème d’une Babel apparut tôt dans l’œuvre, avec Le feu du ciel (1829). Mais si Hugo connaissait Piranèse, ce ne fut probablement tout d’abord que par l’intermédiaire de la description qu’en fit Thomas de Quincey en 1821 dans Confessions of an English opium eater. Lui-même avait pris connaissance des gravures du maître vénitien par l’entremise de son ami, le poète Coleridge.

Voici cette description de la gravure qui, aussi plausible soit-elle, ne correspond pas véritablement à l’une des eaux-fortes du maître.


« II y a bien des années, un jour que je me penchais sur les Antiquités de Rome de Piranèse, Coleridge qui se tenait alors à mes côtés me décrivit une série de planches de cet artiste, portant le nom de Rêves et reproduisant le paysage de ses propres visions, durant le délire d'une fièvre. Certaines de ces planches (je fais cette description de mémoire d'après le compte rendu de Coleridge) représentaient de vastes salles gothiques, sur le sol desquelles se dressaient de puissants engins et machines, roues, câbles, catapultes, etc., exprimant le déploiement d'immenses forces ou le triomphe de celles-ci sur d'immenses capacités de résistance. Glissant le long des parois, l'on percevait un escalier ; et le long de celui-ci montait en tâtonnant Piranèse lui-même. Si l'on portait les yeux sur l'escalier un peu plus haut, on pouvait le voir s'interrompre brusquement en un point laissé sans garde-fou et qui ne laissait d'autre issue à celui qui atteignait cette extrémité que l'abîme au-dessous. Quoi qu'il advienne alors au pauvre Piranèse, il est loisible au moins de supposer qu'en cet endroit ses efforts s'achèvent. Mais qu'on lève les yeux, l'on distinguera une seconde volée d'escaliers plus hauts encore, le long desquels l'on voit Piranèse debout, cette fois au bord même du gouffre. Et qu'on porte le regard plus haut encore, une nouvelle volée d'escaliers plus vertigineuse se découvre, et là encore apparaît le délirant Piranèse, absorbé en la même tâche ascensionnelle ; et ainsi de suite jusqu'à ce que l'escalier inachevé et le désespéré Piranèse disparaissent dans les ténèbres supérieures de cette salle. »

Ce texte sera traduit en français par Alfred de Musset en 1828. Charles Nodier s’en inspirera dans un feuilleton en 1837 (3) et, plus tard, Théophile Gautier, celui là même qui rêvait de voir jouer Hamlet dans un décor tiré des Prisons, écrira sur ce même thème, dans Le club des Hachichins :


« Cependant j'étais arrivé sur le palier de l'escalier que j'essayais de descendre ; il était à demi éclairé et prenait à travers mon rêve des proportions cyclopéennes et gigantesques. Ses deux bouts noyés d'ombre me semblaient plonger dans le ciel et dans l'enfer, deux gouffres ; en levant la tête, j'apercevais indistinctement, dans une perspective prodigieuse, des superpositions de paliers innombrables, des rampes à gravir comme pour arriver au sommet de la tour de Lylacq ; en la baissant je pressentais des abîmes de degrés, des tourbillons de spirales, des éblouissements de circonvolutions » (4).


Mais avant d’en revenir au texte de Marguerite Yourcenar, voici l’extrait du poème de Victor Hugo où se trouve la formulation exacte de la fameuse phrase qui servira de titre son essai :

«  Le noir cerveau de Piranèse

Est une béante fournaise
Où se mêlent l'arche et le ciel ,
L'escalier, la tour, la colonne ;
Où croît, monte, s'enfle et bouillonne
L'incommensurable Babel »

Les Mages, Contemplations (1856).


Ce qui fascina particulièrement Yourcenar est que Piranèse revint sur ses Carceri de pas loin de 20 années après la première édition (1745), pour en proposer une nouvelle version (1761) fortement retravaillée, plus sombre à tout point de vue.
Cette évolution n’était pas pour déplaire à son pessimisme lucide. Mais lisons la :

« ... il a multiplié les hachures permettant de plus généreux ancrages, diminué les grands
espaces clairs, assombri et augmenté les pans d’ombre ; un peu partout aussi, il a ajouté aux mystérieuses machines se profilant au premier plan ou dans les recoins de salles, roues, poulies, grues, treuils et cabestans, des détails qui en font décidément des instruments de torture plutôt que les engins de construction qu’elles auraient aussi bien pu être ; les roues et les plates-formes se sont sinistrement hérissées de clous ; d’un brasier brûlant paradoxalement au bord d’une galerie lancée en plein vide ont surgi des poteaux noircis, suggérant confusément des supplices ; dans la planche IV d deuxième état, une immense et sombre roue se sainte Catherine a pris la place de la noble colonne sur laquelle s’axait la perspective ; les grappes de chaines pendant aux murailles ont proliféré comme celles d’une détestable vigne. De plus, Piranèse a ajouté au recueil deux planches nouvelles (II et V), plus véhémentes et plus surchargées que les autres réminiscences archéologiques. Enfin, il a supprimé la quatorzième et dernière feuille du premier album, où l’on voyait, sur un fond presque clair, deux personnages descendre les marches d’un escalier central, tandis qu’une petite figure voilée, espèce de mystérieux contrepoids, apparaissait à droite dans un escalier dérobé. Ce chef-d’œuvre de grâce étrange, qui semblait avant la lettre l’équivalent d’une sorte finale d’un idéal Fidelio, a été remplacé par l’image d’un noir caveau orné de bustes romains qui grimacent et d’inscriptions lugubres soulignant presque à l’excès que le lieu où nous sommes est bien une prison » (5).

Et c’est un univers affreusement oppressant que présente Piranèse dans cette seconde mouture des Carceri, un « monde factice, et pourtant sinistrement réel, claustrophobique, et pourtant mégalomane (qui) n’est pas sans nous rappeler celui où l’humanité moderne s’enferme chaque jour davantage... » (6).

Horace Walpole, écrivain britannique qui se liera d’amitié avec Madame du Deffand, et entretiendra avec elle une correspondance restée fameuse (7), voyait dans les Prisons « des scènes chaotiques et incohérentes où la Mort ricane ». Et en effet, cette impression se confirme dans la manière qu’à Piranèse de composer ses planches avec « souvent la retombée d’une arche (couvrant) le haut de l’image les degrés supérieurs d’un escalier  ou d’une échelle, suggérant des altitudes plus élevées que celles des échelons et paliers visibles ; l’indication d’un autre escalier plongeant plus bas que le niveau où nous sommes nous avertit que ce gouffre se creuse par-delà la marge inférieure ; la suggestion se précise encore quand une lanterne suspendue presque au ras de la même marge confirme l’hypothèse de noires profondeurs invisibles » (8).
Et Marguerite Yourcenar d’enchainer : « L’artiste parvient à nous convaincre que cette salle démesurée est d’ailleurs hermétiquement close, même sur la face du rectangle que nous ne verrons jamais, parce qu’elle est située derrière nous. Dans de rares cas (planches II, IV et IX) où une impraticable échappée s’ouvre sur un extérieur lui-même enserré par des murs, cette espèce de trompe-l’œil ne fait qu’aggraver au centre de l’image le cauchemar de l’espace fermé » (9).

Rien n’est moins véridique, à contempler ces gravures, que ce sentiment sinistre d’oppression à courir mentalement les dédales de ce labyrinthe au proportions délibérément faussées. Car « derrière ces salles aux soupiraux grillagés, nous suspectons d’autres salles toutes pareilles, déduites ou à déduire indéfiniment dans toutes les directions imaginables » (10).

Marguerite Yourcenar précise la chose : « La véritable horreur des Carceri est moins dans quelque mystérieuses scènes de tourment que dans l’indifférence de ces fourmis humaines errant dans d’immenses espaces, et dont les divers groupes ne semblent presque jamais communiquer entre eux, ou même s’apercevoir de leur respective présence, encore bien moins remarquer que dans un recoin obscur on supplicie un condamné » (11).

Voilà pour « la grande manière baroque de Piranèse » telle qu’interprétée par Marguerite Yourcenar.



Lorsque l’on songe aujourd’hui à ces constructions alambiquées et noires du maître graveur vénitien on ne peut s’empêcher d’y associer les dédales littéraires de Jorge Luis Borges : «Borges - précise Cristina Grau - avoue sa passion pour Piranèse transmise par l’intermédiaire d’une autre passion : celle de Thomas de Quincey » (12).  Borges possédait d’ailleurs chez lui, à Buenos-Aires, une gravure originale de Piranèse, tirée des séries de Rome : « Veduta del Tempio del Dio Capono nella villa Adriana in Tivoli ».

Cette influence piranésienne déborde largement le monde littéraire. Pour ne prendre qu’un exemple parmi d’autres, la bande dessinée s’est emparée évidemment de ce thème du labyrinthe et de Babel. Il n’est qu’à songer à certaines planches d’Andreas ou encore à  La Tour de François Schuiten et benoit Peeters pour mesurer la force évocatrice des Carceri dans les imaginaires contemporains.

« Dans la confusion temporelle qui mêle le Moyen Âge, la Renaissance et l’ère napoléonienne La Tour raconte l’histoire d’un gardien d’une tour colossale. D’une architecture inspirée par Pieter Bruegel l’Ancien et de Giovanni Battista Piranèse, le lecteur explore Babel de l’intérieur. Les murs sont immenses. Les pierres sont colossales. Les colonnes et les voûtes sont sans fin. Les marches des escaliers sont innombrables. Les rampes extérieures sont dans les nuages. La base de la Tour se perd dans les abimes » (13).


Pour rester dans le domaine de la bande dessinée, la très belle exposition Babel qui se tient actuellement au P.B.A. de Lille présente également une planche du dessinateur François Boucq intitulée L’intérieur de la Babel de Jérôme Moucherot.


« Ce grand dessin (...) représente une architecture paradoxale qui ressemble au développement d’un tissu nerveux. (...) D’une certaine façon, on ‘intimité’ architecturale rappelle la bibliothèque du film Le Nom de la Rose inspiré du roman d’Umberto Eco » (14).


Pour rester sur cette exposition de Lille, un mot enfin du récit de Jean-Marie Blas de Roblès, Les Greniers de Babel, paru dans la collection Ekphrasis des éditions invenit.

C’est là un très bel objet, illustré avec un goût certain. L’auteur de Là où les tigres sont chez eux, y reprend à sa manière le thème du gardien de la fameuse tour. Texte aux accents borgésiens, d’une érudition nimbée de mystères, et dont le contour ne se laisse pas aisément saisir. 


C’est qu’il « n’y a de la langue  vraie que celle des oiseaux, et je ne la parle pas » .


(1) Dans ce recueil comprenant sept études, outre Le cerveau noir de Piranèse, on trouvera, entre autre, un bel essai sur l’Histoire Auguste. 
(2) Yourcenar est un anagramme du véritable nom de l’auteur (Marguerite de Crayencour).
(3) Keller Luzius. Piranèse et les poètes romantiques. In: Cahiers de l'Association internationale des études francaises, 1966, N°18. pp. 179-188.
url : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/caief_0571-5865_1966_num_18_1_2316
(4) Théophile Gautier, Romans et Contes, éd. Charpentier, p. 452.
(5) Marguerite Yourcenar, Sous bénéfice d’inventaire, folio essais pp 145-146.
(6) op cité  p 164.
(7)« Jamais l’amitié entre homme et femme, aux âges incompatibles avec l’amour, l’amitié d’esprit que tourmentent les derniers soubresauts et les derniers soupirs du cœur, n’a été sentie et exprimée, étudiée et analysée d’une plus pénétrante et d’une plus éloquente façon. Notre histoire littéraire a offert quelques exemples de ce sentiment exceptionnel, mais aucun avec cette vigueur dans les caractères et ce dramatique intérêt qui en est toujours la suite ». Préface de M. de Lescure aux correspondances de Madame de Deffand (1865)
(8)op cité P 154.
(9)op cité pp 154-155.
(10) op cité P 155.
(11) op cité p 160.
(12)Ricardo Romera Rozas, L’univers humoristique de Jorge Luis Borges et d’Adolfo Bioy Casares, L’Harmattan p 110
(13) Babel, catalogue de l’exposition du Pba de Lille, invenit éditions P 40.
(14) op cité P 40.