Blogue Axel Evigiran

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La dispersion est, dit-on, l'ennemi des choses bien faites. Et quoi ? Dans ce monde de la spécialisation extrême, de l'utilitaire et du mesurable à outrance y aurait-il quelque mal à se perdre dans les labyrinthes de l'esprit dilettante ?


A la vérité, rien n’est plus savoureux que de muser parmi les sables du farniente, sans autre esprit que la propension au butinage, la légèreté sans objet prédéterminé.

Broutilles essentielles. Ratages propices aux heures languides...


6 sept. 2021

Sur la plage, après Nieuport

 

En Belgique, près de Nieuport (photo par Axel)

Après Nieuport, en direction d’Ostende, le long de la mer, l’urbanisme est d’un laid abyssal. Il y a cependant une esthétique du moche. Une ambiance particulière qui fait songer à certaines toiles d’Hopper ; chacun isolé - pseudo-monade Leibnizienne, à poursuivre sa trajectoire éphémère...

 

Il faut imaginer une triste barre d’immeubles de béton, étirée sur plusieurs kilomètres, fabrications stéréotypées et menaçantes, d’une hauteur suffisante pour empêcher toute espérance de soleil dans la rue rectiligne qui longe la plage ; cette ondulation de sable, aux allures de vague figée dans son élan.

 

C’est si vaste que la populace s’étire et s’étiole au point de ne plus former que des grappes éparses de vie. Un rêve affreux à la démesure des profits escomptés. Les cages d’habitation sont prises en sandwich entre deux coulées de béton, car il faut bien « rendre possible » le flux des véhicules et des promeneurs, jetés là en pâture à leurs envies de « nature » et de « convivialité » à chaque giclée des feux tricolores. Rien de plus artificiel.

 

Inhumain... (Photo par Axel)

Seul réconfort, ces troupes de goélands argentés au repos, indifférents à nos difformités. Les rejoignent quelques mouettes rieuses. Il n’y a pourtant pas de quoi s’esclaffer – à moins qu’il ne s’agisse du rire sarcastique de la mouette de Gaston La gaffe.

 

Mouettes & goélands (Photo Par Axel)

Mais en Belgique point de pass-sanitaire ! Point cette injonction à la soumission volontaire, au nom d’une oxymorique « liberté ». Pas de slogan à hauteur du si stupide « je sauve des vies, je reste chez moi » !

 

Alors trouvons un restaurant en terrasse …

La bière est bonne, les moule succulentes et les frites avenantes…


Sans Pass ! (Photo par AV)

Et puis, l’amour !

2 commentaires:

  1. Il y a toujours ce si poétique tram qui longe l'infini , je l'espère ... et Arno .
    Bonne balade

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    Réponses
    1. Oui, le tram est toujours sur ses rails - couvert de publicités colorées.

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