Blogue Axel Evigiran

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La dispersion est, dit-on, l'ennemi des choses bien faites. Et quoi ? Dans ce monde de la spécialisation extrême, de l'utilitaire et du mesurable à outrance y aurait-il quelque mal à se perdre dans les labyrinthes de l'esprit dilettante ?


A la vérité, rien n’est plus savoureux que de muser parmi les sables du farniente, sans autre esprit que la propension au butinage, la légèreté sans objet prédéterminé.

Broutilles essentielles. Ratages propices aux heures languides...


30 août 2014

Huxley, Les diables de Loudun ou Urbain Grandier et la furor uterinus. Sexe & foi ou délires de la glossolalie...



La plupart ne connaissent Aldous Huxley qu’au travers du Meilleur des mondes (Brave new world), roman d’anticipation célébrissime, qu’au final assez peu de personnes ont véritablement lu. La réédition cette année chez Tallendier des ‘Diables de Loudun’, sorti originalement en 1952, sera sans doute pour certains l’occasion de redécouvrir – si ce n’est découvrir - un des auteurs incontournables du XXe siècle.

Les diables de Loudun’ est un roman historique magistralement documenté et écrit ou, avec finesse, Huxley met en lumière aussi bien les processus ayant pu conduire au jaillissement de tels cas de possessions au sein d’une paisible communauté d’Ursulines, que la manière dont le malheureux Urbain Grandier, curé de Loudun, principal protagoniste et victime expiatoire toute désignée, parvint à s’aliéner une bonne partie des personnalités influentes de la cité. Et si les exorcistes, entretenant avec feu l’hystérie des pauvres Sœurs, poussèrent au crime, les ennemis jurés de Grandier n’en conjurèrent pas moins avec la plus virulente énergie jusqu’à obtenir la chute de cet homme dont le principal tort, et c’est montré de façon fort convaincante dans le roman, fut son amour des femmes, ceci doublé d’un orgueil et d’une confiance en soi démesurés. Avec la politique s’y mêlant, il était fatal que son sort s’en trouvât scellé.

Mais entrons plutôt dans le vif du sujet.

Urbain Grandier
C’est en juillet 1617, juste après deux années de noviciat, que fut nommé Urbain Grandier curé de Loudun. Il avait 27 ans. La cité n’était alors qu’« une petite ville sur une colline, dominée par deux tours – la flèche de Saint-Pierre, et le donjon médiéval de l’imposant château ». Et Huxley de compléter sa peinture par une pittoresque scène, qui ne doit pas être si éloignée de la vérité : « Aux portes de la ville étaient pendus, au gibet municipal, un ou deux cadavres, en décomposition. Dans l’enceinte des murs, il y avait les habituelles rues sales, la gamme courante d’odeurs, depuis la fumée de bois jusqu’aux excréments, depuis les oies jusqu’à l’encens, depuis le pain en cours de cuisson jusqu’aux chevaux, aux porcs et à l’humanité mal lavée ».
Bel homme que cet Urbain Grandier, « dans la fleur de la jeunesse, grand, athlétique, empreint d’un air de grave autorité, et même de majesté. Il avait de grands yeux sombres et, sous sa barrette, une abondance de cheveux noirs et crêpelés. Son front était haut, son nez aquilin, ses lèvres rouges, charnues et mobiles. Son menton s’ornait d’une élégante barbe à la Van Dyck, et il portait à la lèvre supérieure une moustache étroite assidûment cultivée et pommadée (…) » Egalement beau parleur, « à cet aspect séducteur, Grandier ajoutait les vertus mondaines de bonnes manières et d’une conversation pleine de vivacité ».    
Tel était celui qui, en ces jours de juillet, fit son entrée à la cité Loudun. « Dès l’abord, le sentiment public à l’égard du nouveau curé fut nettement partagé. Le sexe faible, plus dévot, lui accorda, pour la plus grande partie, son approbation ».

Sur ses relations aux femmes, rien n’illustre mieux les sentiments de Grandier que ces stances de Ronsard qui, ce n’est pas pour rien, était son poète préféré :

Quand au temple nous serons
Agenouillés, nous ferons
Les dévots selon la guise
De ceux qui pour louer Dieu
Humbles se courbent au lieu
Le plus secret de l'église.
Mais quand au lit nous serons
Entrelacés, nous ferons
Les lascifs selon les guises
Des amants qui librement
Pratiquent folâtrement
Dans les draps cent mignardises .

A cette époque, d’ailleurs, « si des concubines étaient entretenues, elles l’étaient ‘sous le couvert de sœurs et de nièces’ ». Plus radicalement contre le célibat des prêtres, Grandier, entre autres arguments, avait en tête et à sa disposition la maxime alors assez généralement acceptée : « ‘Le prestre n’embrasse pas le célibat pour l’amour du célibat, mais seulement pour être admis aux ordres sacrés…’ Son vœu ‘ne procède pas de sa volonté’, mais il lui est imposé par l’Eglise, qui l’oblige, bon gré mal gré, à cette dure condition sans laquelle il ne peut exercer le sacerdoce. Conséquence de tout cela, c’est que Grandier se considérait parfaitement libre (…) de mener la vie bien complète avec toute jolie femme disposée à coopérer avec lui ». Et c’est de la sorte que, tout accomplissant ses devoirs ecclésiastiques, il ne tarda pas à mettre en pratique ses préceptes et se mit à fréquenter discrètement les veuves les plus jolies de sa paroisse.
Mais à Loudun, au-delà des quelques ennemis anodins que son comportement avait pu cristalliser autour de sa personne, par ses sarcasmes le curé s’aliéna bientôt l’apothicaire et le chirurgien. Puis bientôt le procureur du roi, un veuf (alors l’un de ses amis les plus manifestes) à la fille aînée trop prude et trop séduisante ; une dénommée Philippe qu’il pris plaisir à séduire et engrossa bientôt, avant de la délaisser sans autre forme de procès. Grandier, mû par son orgueil s’attira pareillement d’autres inimitiés au-delà de l’enceinte de la cité ; celle notamment d’un certain Richelieu, alors Prieur de Coussay.

SOEUR JEANNE DES ANGES par Félix Labisse (1971-1977)


Il me faut désormais introduire, le second personnage d’importance de cette histoire, Sœur Jeanne, dite Des Anges, de son état civil Jeanne de Béciel, fille du baron de Coze, et de Charlotte Gourmart d’Eschillais. Née en 1602, elle avait été nommée Prieure du couvent des Ursulines de Loudun en 1627. Voici partie du portrait qu’en donne Huxley : « elle avait le visage assez joli, mais le corps menu, presque au point d’être une naine, et légèrement difforme (…). Elle possédait une intelligence native considérable, jointe, toutefois, à un tempérament et à un caractère qui avaient fait d’elle un fléau pour autrui, et pour elle-même sa pire ennemie. En raison de sa difformité, l’enfant était physiquement peu séduisante ; et la conscience d’être contrefaite, la douloureuse connaissance qu’elle avait, d’être un objet de répugnance ou de pitié, suscita chez elle un ressentiment chronique… ».

Il va sans dire que l’attention de Sœur Jeanne se porta aussitôt sur le nouveau curé de Loudun, au point même de lui proposer, sitôt ce dernier décédé, le poste de son ancien confesseur : «Le premier de ces événements fut la mort du directeur des Ursulines, le chanoine Moussaut (…). La Prieure fit tous ses efforts pour avoir l’air triste ; mais intérieurement elle fut emplie dune joie effervescente. Enfin, enfin ! Aussitôt que le vieillard eut été enterré sans crainte de retour, elle envoya une lettre à Grandier. » Sœur Jeanne des Anges ne proposait au séducteur pas moins que de chausser les souliers du chanoine. « Mais la réponse de Grandier, lorsqu’elle arriva, fut un refus courtois ».  Ainsi naissent les haines irréconciliables. «Dans l’esprit de la Prieure, cependant, la haine nouvelle à l’encontre de Grandier n’avait pas aboli, ni même mitigé, les anciens désirs obsédants. Le héros imaginé de ses rêves éveillés ou nocturnes resta le même ; mais il n’était plus, à présent, le Prince Charmant (…)
Glossolalie

mais incube importun, qui se délectait à infliger à sa victime l’outrage d’un plaisir mal venu mais incorcible ». Et tandis que par ses prières elle implorait le vieux chanoine trépassé de la délivrer du mal, au lieu de son confesseur, se présentait  à elle le visage du prêtre honni « qui changeant de propos aussy bien que de figure, lui parloit d’amourettes, la sollicitoit par des caresses aussi insolentes qu’impudiques, et la pressoit de lui accorder ce qui n’estoit plus à sa liberté et que par ses vœux elle avait consacréà son sainct époux ».  En peu de temps, par contagion, « au centre d’une troupe de femmes hystériques, toutes dans un état d’excitation sexuelle chronique » Urbain Grandier, sans les avoir jamais rencontrées, devint « le Mâle privilégié, impérieux et tyrannique ». Mais il n’y avait point là encore motif à inculpation du flamboyant prêtre, les médecins ayant visités les religieuses sur ordre du Parlement de Bourgogne, ne décelant aucune preuve de possession, mais plus prosaïquement une maladie bien nommée par nos anciens furor uterinus.
  
Mais les choses n’allaient pas en rester là et les ennemis jurés de Grandier parvirent à le faire accuser de sorcellerie. Quant aux Ursulines, elles furent déclarées possédées par des diables. A cette époque, le maître livre en la matière, véritable vade-mecum de tous les chasseurs de sorcières, était le Malleus Maleficorum, rédigé par deux doctes Dominicains. Il y était écrit, en autres joyeusetés, que « la sorcellerie est de la haute trahison à l’encontre de la Majesté de Dieu. C’est pourquoi ils (les accusés) doivent être mis à la torture pour les faire avouer ». Cela pourrait aujourd’hui prêter à rire. Cependant, ajoute lucide Huxley peu après à l’attention des ricaneurs de nos époques modernes,  « nous voyons à présent que tous les maux de la religion peuvent être florissants, sans aucune croyance au surnaturel, que des matérialistes convaincus sont prêts à adorer leurs propres créations de pacotille comme si elles étaient l’Absolu, et que des humanistes (ainsi dénommés par eux-mêmes) persécutent volontiers leurs adversaires avec tout le zèle d’Inquisiteurs exterminant les dévots d’un Satan personnel et transcendantal ».

Pour les malheurs de Grandier, la politique se mêla à son affaire, et son Eminence en personne, le Cardinal de Richelieu « décida que l’affaire était assez grave pour être examinée lors de la prochaine réunion du Conseil d’Etat (30 novembre 1633) ». Il en ressortit que son Commissaire, le Sieur Laubardemont, irait droit à Loudun avec pour mission « d’enquêter sur les faits de la possession, d’examiner les accusations portées par les diables contre Grandier, et, si elles paraissaient bien fondées, de déférer le magicien en jugement ».
Mais pourquoi un intérêt en si haut lieu d’une affaire a priori aussi mineure ? A défaut de certitudes Huxley nous livre une série d’hypothèses tout à fait crédibles. « Que le désir de vengeance personnelle fût un motif important, cela semble certain. En 1618, alors que Richelieu n’était qu’évêque de Luçon et abbé de Coussay, ce freluquet de curé avait été grossier envers lui. Et voici qu’il y avait de bonnes raisons de croire que ce même Grandier était l’auteur des diffamations et insultes outrageantes contenues dans la Cordonnière (….). Et ce n’était pas tout. Le curé coupable était le prêtre d’une paroisse coupable. Loudun était toujours une forteresse du protestantisme. (…) L’Edit de Nantes était toujours en vigueur, et, tout intolérables qu’ils fussent, les calvinistes devaient être tolérés. ». Sur le reste des conjectures d’Huxley je demeure plus circonspect, Grandier n’ayant point eu d’accointances avec les réformés. Mais voici : « Mais supposons maintenant qu’il pût être prouvé, par la bouche des bonnes sœurs, que ces messieurs de la religion dite réformée avaient été secrètement en ligue avec un ennemi encore pire que les Anglais – avec le diable lui-même ? Il y aurait là une ample justification pour exécuter ce qu’il avait depuis longtemps projeté de faire : savoir, priver Loudun de tous ses droits et privilèges, et les transférer à sa propre ville toute neuve de Richelieu ».


« … toujours écoutées avec respect, les dépositions diaboliques affluaient, juste aussi vite que Laubardemont en avait besoin. (…) Certaines sorcières, la chose est bien connue, ont des mamelons en surnombre ; d’autres acquièrent (…) une ou plusieurs petites aires d’insensibilité, où la piqûre d’une aiguille ne produit aucune douleur (…) Grandier n’avait pas de tétons supplémentaires ; ergo il devait avoir quelque part sur sa personne ces endroits indolores dont le Malin marque les siens. Où étaient, au juste, ces endroits ? (…) La Prieure avait donné la réponse. Il y avait en tout 5 endroits – l’un sur l’épaule, à l’endroit où l’on marque au fer rouge les criminels, deux autres sur les fesses, tout près du fondement, et un sur chaque testicule ». Ne restait qu’à le vérifier. Tâche dont se chargera le chirurgien Mannoury devant témoins. Pour se faire, « Grandier fut entièrement dévêtu, rasé par tout le corps, et, lui ayant bandé les yeux, on le piqua systématiquement jusqu’à l’os au moyen d’une longue sonde effilée ». Avec de tels procédés, on peut s’interroger, à juste titre, sur la manière dont on parvenait à découvrir lesdites insensibles zones. C’est là sans compter sur l’ingéniosité du bourreau. En effet, Mannoury, « après une vingtaine de piqûres atrocement douloureuses, retournait la sonde et appuyait l’extrémité mousse sur la chair du curé. Miraculeusement, il n’y avait pas de douleur ». Cependant, l’un des témoins, plus probe que les autres, pour la plupart rassemblés par le commissaire de Richelieu, pinça le chirurgien en flagrant délit de triche et protesta. « En vain. Son rapport minoritaire fut simplement tenu pour nul et non avenu ».

En cette affaire, il faut également bien voir que du côté des Ursuline, ces possessions sont vécues comme une manne financière, aussi bien pour le couvent lui-même que pour la ville de Loudun. C’est que les foules, populace, notables et seigneurs affluent de toutes part pour assister aux représentations des Sœurs. Spectacles gratuits, distrayants et grivois s’il en est : « Lorsque sœur Claire fut requise par l’exorciste d’obéir à un ordre qui avait été chuchoté secrètement par les des spectateurs à l’oreille d’un autre, elle fut prise de convulsions et se roula par terre, ‘relevant jupes et chemises, montrant ses parties les plus secrètes, sans honte, et se servant de mots lascifs. Ses gestes devinrent si grossiers que les témoins se cachaient la figure. Elle répétait, en s’… des mains : venez donc, f …ez moi’. Une autre fois, cette même Claire de Sazilly ‘se trouva si fort tentée de coucher avec son grand ami, qu’elle disait être Grandier, qu’un jour s’étant approchée pour recevoir la Sainte Communion, elle se leva soudain et monta dans sa chambre, où, ayant été suivie par quelqu’une des Sœurs, elle fut vue avec un crucifix dans la main, dont elle se préparait…’ L’honnêteté (ajoute Aubin) ‘ne permet pas d’écrire les ordures de cet endroit’ ». Il est remarquable, d’ailleurs, comme le note Huxley avec malice, que c’est « toujours en présence de la noblesse que les diables se livraient à leurs exploits les plus marquants ».

Parmi les épisodes dont on pourrait rire, s’ils n’avaient contribués à conduire au bûcher celui qui ne fut, au final, qu’un libertin, se trouve celui-ci : « Afin d’éprouver la connaissance paranormale du latin chez Marthe, l’évêque d’Orléans ouvrit son Pétrone et entonna solennellement le récit assez peu édifiant de la Matrone d’Ephèse. L’effet fut magique. Avant qu’eût été achevée la première phrase sonore, Marthe se roulait par terre, maudissant l’évêque en raison des souffrances qu’il lui infligeait par sa lecture de la parole sacrée ». Loin de désarmer, les exorcistes en déduisirent que « toutes les religieuses qui ne savaient pas le latin étaient possédées par des diables qui, eux non plus, ne savaient point le latin ». Quant à la sœur Marthe, loin de voir sa carrière de démoniaque ruinée par cet incident, au contraire il « lui servit bel et bien à marcher vers de nouveaux triomphes. Fuyant l’évêque, elle se mit sous la protection des Capucins, qui proclamèrent qu’elle avait été injustement persécutée, et se servirent d’elle pour attirer à leurs exorcismes des foules énormes ».
Ici un autre, parmi la multitude : « Des épreuves de force surnaturelle furent effectuées par le Dr mark Duncan, le médecin écossais qui était le principal du collège protestant de Saumur. Saisissant les poignets de l’une des démoniaques, il n’eut aucune difficulté à l’empêcher de le frapper ou de s’échapper de son étreinte. Après cette humiliante exhibition de faiblesse diabolique, les exorcistes se bornèrent à inviter les incrédules à enfoncer les doits dans la bouche des bonnes sœurs, pour voir si le diable les mordrait ».



Voici pour la trame principale de l’histoire.
Je ne m’étendrait pas sur le supplice de Grandier, au demeurant fort bien décrit par Huxley, mais me contenterai simplement de confirmer que la plupart des représentations ou on le montre sur son bûcher sont fautives. Grandier avait été totalement rasé, sourcils compris avant de subir son ultime châtiment.

En marge du roman, j’ai extrait deux petites citations qu’il m’apparaissait profitable de partager. La première concerne l’art oratoire. Quant à la seconde elle évoque cette éternelle fâcherie du catholicisme (du moins dans ses principes) d’avec le corps  :

« Ceux qui utilisent les procédés de l’art oratoire (…) en exerçant leur désastreux don de parole, approfondissent l’extase quasi hypnotique dans laquelle vivent la plupart des êtres humains, et dont toute philosophie véritable  (…) a pour fin de délivrer. En outre, il ne saurait y avoir d’art oratoire efficace sans excès de simplification. Or on ne peut simplifier à l’excès sans déformer les faits. »

« ‘Les consolations et les plaisirs de la prière’, écrit Surin dans une de ses lettres, ‘vont la main dans la main avec la mortification corporelle’. On lit par ailleurs que les corps impunis ‘ne sont guère capables, de recevoir la visite des anges. Pour être aimé et caressé par Dieu, il faut, soit beaucoup souffrir intérieurement, soit maltraiter son corps’ ».

Enfin, et ce sera le seul bémol à cet ouvrage, on ne peut manquer de relever le paradoxe faisant qu’Huxley, après un démontage si convaincant de ces cas de possessions, tombe dans un travers semblable avec ses histoires de télépathies, d’expériences extra-sensorielles et autres fadaises du même acabit, auxquelles, il va sans dire, il croit dur comme fer.
Cela ne gâche pas véritablement l’ouvrage (il suffit, au pire de passer ces extraits, qui représentent au total une cinquantaine de pages – dispensables - sur les 400 que compte le livre) mais l’éclaire d’un jour tout à fait singulier.

Sagitta… interdum resiliens percutit dirigentem  
(La flèche parfois rebondit en arrière et frappe qui l’a décochée)


Extraits pris au fil du récit :
« Si l’on accepte les témoignages en faveur de la voyance, de la télépathie et de la prévision (et il devient de plus en plus difficile de les rejeter), il nous faut admettre qu’il y a des processus mentaux largement indépendants de l’espace, du temps et de la matière. Et s’il en est ainsi, il semble qu’il n’y ait aucune raison de nier, a priori, qu’il puisse y avoir des intelligences non humaines, soit complément désincarnées, soit associées à l’énergie cosmique, de quelque façon que nous ignorons encore ».
« L’idée suivant laquelle l’E.S.P (perceptions extra-sensorielles) pouvait être une faculté naturelle, latente chez tous les esprits et manifeste chez quelques-uns, ne semble pas l’avoir (le père Surin, dernier exorciste de sœur Jeanne)effleuré  un instant ni, au surplus, avoir effleuré aucun de ses contemporains ou prédécesseurs ».

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